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lol - Page 4

  • blonde heure

    J'ouvre mes paupières
    grand comme des sacs
    seul au bord du lac
    pour choper au vol
    quelques billets de lumière
    que l'automne affole
     
    ***
     
    Trahison ! Trahison !
    Ces feuilles maudites
    trahissent ma fuite
    loin de la maison
     
    Canopée des canopées !
    Je voulais tant m'évader...
     
    C'est pas du jeu, ces façons
    d'avoir couvert, dans la nuit
    la clairière d'un tapis
    d'embûches rouge et marron !
     
    C'est la saison, diable ! diable !
    C'est la saison, tour pendable !
    C'est la saison Mille Feux
    C'est la saison qui le veut
     
    ***
     
    Je te vois, je te respire
    comme l'humus flamboyant
    de l'octobre finissant
    d'étaler son frais empire
     
    Tu chemines devant moi
    dans ce bois qui se déplume
    ta rousse blondeur allume
    un feu au bout de tes doigts
     
    Elle embrase jusqu'aux cieux
    des nuées la course molle
    et m'arrache des paroles
    que réciteront tes yeux
     
    Il est temps que je t'appelle
    par le nom que je te donne
    quand je rêve ta personne
    où loge une heure nouvelle
     
    Nous allons, dans le vent froid
    bientôt hurler nos ivresses
    les fondre en un vin de messe
    et célébrer nos émois
     
    Vous saurez nous laisser faire
    esprits discrets, faune, flore
    goûtant que l'on s'aimât fort
    quand déjà menace Hiver
     
    Ils chantent, déjà plus vifs
    les vents du septentrion
    mais notre conjugaison
    ignore leur subjonctif
     
    Elles passent près de nous
    chaque année, les saisonnières
    sans égaler ta crinière
    ni, pour toi, mon amour fou !
     

    automne,saison,blonde,blondeur,rousse

     
    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi du Samedi
  • Chemins, vite ! Chez toi...

    La terre chaume, par endroits
    tant les champs sont privés
    tant les champs vont, striés
    mendier sous les vent froids
    un rabiot de verdeur

    Allons, Petite Sœur
    gagner notre pain blond
    le col sous le menton
    récitant nos par-cœur

    La route dure, par moments
    malgré les raccourcis
    que, sans faire de bruit
    le Rêve nous apprend

    Allons, Possible Amour
    trois fois sur le métier
    jeter nos sabliers
    et nous lécher la sueur

    Le fleuve grave un paradoxe
    brillant et majestueux
    où l'aphasie des cieux
    rentre bien vite au box
    de malheureux coursiers

    Allons, Roux Festoyer
    galoper de concert
    par les champs en hiver
    d'intimes plaidoyers

    L'heure, à la croisée des chemins
    obscurs, sans destinée
    précise, a embrassé
    notre avide festin

    Allons, ma Douce Amie
    sur ce pavé de larmes
    épandre le vacarme
    de nos francs appétits !

    Paul McCartney
    Pour un Impromptu Littéraire... manqué !
    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • embrassade

    Un bras s'offre, une main s'y pose
    L'Ephémère à son musical
    enveloppe, sentimental
    un mouvement qui, soudain, s'ose

    Tes yeux s'invitent dans mon champ
    La beauté veut son résultat
    et le tempo qui n'attend pas
    nous suggère un nouvel allant

    Je vais prendre ce que tu donnes
    et t'offrirai ce qui me vient
    Nous voici rendus, l'un pour l'un
    à la vérité qui résonne

    Oh, la vigueur de cet oubli !
    Sa musique imprègne le sens
    que nous donnons à cette danse
    Notre densité s'accomplit

    Anticipe une exclamation
    épouse la charge des corps
    repousse l'idée de la mort
    dans le claquement des talons

    Pourtant, c'est une tragédie
    que la musique met en place
    orchestrant notre face à face
    où se lisent nos appétits

    Oh, fandango ! Brûlant mystère
    qui nous raccorde à ce moment
    que rien n'épargne du Vivant
    ni aucune pensée n'altère

    Et nous voici, à notre Dense
    à nous embrasser comme rimes
    chacun y allant de sa frime
    offrir à l'autre son essence

    éventail
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#151

  • voyelles d'un jour sans toi

    Où sont tes yeux, mon cher amour ?
    Quelle est ta voix, dans cette messe ?
    Vers quoi t'as portée l'allégresse ?
    Comment as-tu fini ce jour ?

    Il fait trop nuit, la ville est morte
    Je n'y entends que des soupirs
    Sans toi, je ne sais pas dormir
    Le Chien voudrait que je le sorte

    Au lieu de quoi, je tue le temps
    Je m'invente un nouveau décompte
    Aborde un Centaure et le dompte
    Apprivoise mon sentiment

    Un nuage a couvert le ciel
    S'étend-il jusque sur ta rive ?
    Il ne se peut qu'il nous décrive
    En nos yeux coule un autre miel

    Es-tu bien, là où je t'espère ?
    Quelle histoire as-tu accomplie ?
    L'aube n'est pas encore ici
    L'ennui se pare de mystères

    Vois, comme est  triste l'alphabet :
    épuisées toutes ses voyelles
    je finis là ma ritournelle
    et n'embrasse que ton idée

    Youhou !
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Et l'effet m'aime

    Les gens d'ici vous le diront pas
    Que c'est chose que l'on garde, à taire
    La paupière alourdie de mystère
    l'instant d'après, vous planteront là

    Faut juste savoir comment ça vient
    Qu'il y a qu'à être disposé pour
    Comm' qui dirait un peu comm' l'amour
    Suffit pour ça d'y mettre du sien

    Mort ou vivant, c'est pas la question
    Que ça c'est bien des trucs de la ville !
    Qui n'a jamais tendu la sébile
    peut pas distinguer le bien du bon

    Magie se touche du bout du rêve
    Que s'en est difficile à savoir
    qui rêve l'autre dans le grimoire
    d'où nous lisons sur les genoux d'Ève

    Léi deds
    Fu del
    Mia
    Magio

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    >>> lire la suite sur le Défi du samedi

    Défi du samedi n°191