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littérature - Page 12

  • la lutte

    manifeste anarchique

     

    c'est par où l'âme erre
    sans but
    que s'engouffrent tous azimuts
    la déraison, la peur
    sur le même vecteur abrupt

    c'est alors que peut commencer
    dans les méandres de la pensée
    passant outre le pessimisme de l'intelligence
    la lutte
    à contresens

    la lutte
    sa danse

    Oh, by Jove!tiniak
    © 2008 DUKOU ZUMIN

    &ditions TwalesK
    impromptu littéraire - tiki#12

  • Estivale (1)

    V enise, Venise, Venise!
    Venise7.jpgI rons-nous à Venise

    R egader les gondoles

    G lisser sur l'eau

    I rons-nous à Venise

    N écropoles ou églises

    I dylliques canaux

    E t vent sous les chemises ?

    © 1983-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pollyniakrie

    timides.jpg
    prolongeant les vers initiés
    (impromptus pour le thème de "la rondeur des jours")
    par Polly, coquin, tiniak s'imisce...

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    rondeur d'une colline

    ton sein dessous ma main

    la courbe d'un chemin

    se comprime

    j'y viens

     le vallon à contourner

    sur ton Mont de Piété

    j'y vais droit, parcourant

    le virage estompé dans la ligne qui s'incurve

    concave

    convexe

     les élans de ton sexe

    la rondeur des jours pareils

    nous assurent des plaisirs

    la rondeur lovée en nous qui veille

    berce, berce, sommeil

    la rondeur d'hier épuisée

    celle d'aujourd'hui à puiser

    des deux mains incurvées

    celle de demain à espérer

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      wotitiz.jpg

    Du coup (les humains), poLème à 4 mains!
    tsi hi

  • dédicace impromptue

     inventory1.jpg

    - La Rumeur des Réverbères -

    Sur le trottoir, des Impromptus :

    (ceci dit entre parenthèses)

    un allumeur de réverbères

    se met à l’aise

    cale une chaise sous son cul

    en sifflotant

    un air que La Grosse Lulu

    connaît d’antan

    Dans le ciel bêlent des nuages

    inquiétant les enfants trop sages

    au bras de leur triste maman

    « Bonjour, bonsoir et pi c’est marre.

    Ah, non mais voyez la pimbêche !

    C’est ça ! Pour  changer de trottoir

    suivez la flèche ! »

    d’autres clameurs, d’autres regards

    esprits revêches

    approuvent d’un ton goguenard

    l’homme à la mèche

    ◊◊◊

    Sur le trottoir des Impromptus

    (et que ceci reste entre nous)

    raccommodant une résille

    sur ses genoux

    Tisseuse a reçu d’une fille

    de l’Iowa

    commande pour une mantille

    en sale état

    Par la fenêtre d’un taxi

    la radio crache des nouvelles

    rescapées de lointain pays

    bientôt jetées à la poubelle

    « Pour sûr, ils vont l’assassiner

    en moins de deux, son président.

    À quatre contre un, c’est joué ;

    d’ici un an. »

    Cacoune à l’autre bout du fil

    est bien d’accord

    mais regrette qu’on annihile

    autant d’efforts

    un petit noir droit dans ses bottes

    et bien serré dans sa culotte

    merci, sans sucre, merci non

    et sans crème non plus, garçon

    ◊◊◊

    Sur le trottoir, des Impromptus

    (ceci dit sans penser à mal)

    un chassé-croisé d’incongrus

    sans piédestal

    s’affaire autour de l’écritoire

    au ban public

    chacun y va de son histoire

    dithyrambique

    Aux muses l’espoir naturel

    de rempailler des hirondelles

    pour des printemps hypothétiques

    à tire-d’aile

    Voici l’Arpenteur des Etoiles

    apprivoisant d’un haïku

    la rythmique subliminale

    de bout en bout

    Le jabot de Gino s’étiole

    sous un manteau

    qui siérait à Lewis Carroll

    ou Edgar Poe

    La bibliothèque-ambulance

    ordonne un lâcher d’infirmières

    Ah ! l’heur des grandes influences

    contées en maîtres littéraires

    ◊◊◊

    Sur le trottoir des Impromptus

    (gardez ceci chose secrète)

    quand vient la mi-nuit du dimanche

    c’est Jour de Fête ;

    venus relever leur consigne

    hebdomadaire

    l’un s’esclaffe où l’autre se signe

    tous deux espèrent

    La mémé sur son trente-et-un

    aux pavillons des réjouissances

    se fait bananer par son chien ;

    Poppi fait de la résilience

    Pour pédaler dans la choucroute

    ah, ça y va les scribouillures !

    et ça pose des clefs de voûte

    sur l’Écriture

    la fièvre gagne les claviers

    tous ces courriels

    tinteront mieux que les deniers

    dans l’escarcelle

    ◊◊◊

    Sur les trottoirs, les Impromptus

    (et je dis ceci sans façon)

    paradent ni vus ni connus

    mais sont légions ;

    autant de plume que de mine

    dans la cohorte

    c’est que l’esprit qui les anime

    ouvre les portes

     

     lampadaire3.jpg

     

     

     

     

     

    un cent de vers
    pour les Impromptus Littéraires

     

     tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • H.E.L.I.O.S

    68_participe.jpg

     

    Elle avait apporté des fleurs de tournesol séchées, laquées, qu’elle étala sur la table de conférence de sorte que chacun en ait à sa portée. Le temps de répartir son lot d’un bout à l’autre de l’assemblée, le silence qui s’installa lui déroulait un tapis rouge, bordé de notre attention captive. Elle avait toujours su produire son effet pour présenter ses trouvailles ou avancer ses projets, mais là, quand même : des tournesols !

     

    Et ce silence qui s’imposait, qu’elle entretenait, laissait planer, tandis qu’elle regagnait sa place en demeurant debout, les bras croisés sur sa taille. Ses yeux brillaient d’intention – de l’intention que germe en nous toute la pertinence de son geste. L’esquisse d’un sourire grinçant se rendit perceptible à qui avait l’habitude de côtoyer son visage que la rigueur professionnelle et une solide nature avaient lissé dans une expression aussi peu variable que peut l’être son humeur.

     

    La haie d’honneur que nous formions autour des végétaux à l’enfilade prit peu à peu l’allure d’une avenue. A l’heure où le crépuscule flirte avec la nuitée, l’artère principale de notre société s’illuminait. Tout le brio de notre talentueuse collaboratrice parcourait nos esprits, leur transmettait la puissance de son énergie, embrasait nos enthousiasmes.

     

    Quelqu’un murmura : - c’est génial !

    Quelqu’un ajouta : - non, c’est lumineux !

    Quelques rires contenus manifestèrent notre joie admirative.

     

    S’ensuivirent félicitations, extrapolations, contre-propositions formelles, en deux heures l’affaire était entendue, nous tenions notre nouvelle stratégie de communication.

     

    J’en savourais encore toute la subtilité en prenant place dans mon véhicule de fonction. Jetant un coup d’œil à l’exemplaire que j’avais jeté sur la banquette arrière, je me dis qu’il y avait là un délicieux cynisme qui ferait certainement pâlir de rage nos concurrents les plus virulents (comme les plus à cheval sur les préceptes écologiques) !

     

    C’est avec l’esquisse d’un sourire grinçant dont je jugeai de l’effet dans mon rétroviseur que je quittai les sous-sols de l’entreprise et m’engageai sur cette partie du boulevard maintenue presque constamment à l’ombre de la tour Hugh Evgren-Larks International Oil Society.

     

    contribution aux "Impromptus Littéraires" - tiki#4

    incipit : Elle avait apporté des fleurs de tournesol...

    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK