Poignées, gorgeons, salade
coquelicots à la parade
et rires entendus en fin de promenade
C'est l'heure où le ciel fuit sa propre dérobade
en feignant d'avoir l'œil rougi de compassion
mais c'est poussière, allez ! que cette irritation
- les derniers disparus en savent quelque chose !
quand nous restons, benêts, malades, sous hypnose
le regard ébahi devant tout ce désastre
Et puis, il faut déjà s'envisager matin
la veille en gargouillis dans le siphon de douche
ou l'estomac monté des talons à la bouche
tandis que la rue clame un laborieux refrain,
aligne son cadastre...
Poignées ? Poignées ? Que dalle !
Et un gorgeon de plus - ça peut pas fair' de mal...
Qui donnerait son monde, allez, pour un cheval !?
C'est l'heure où vont s'ouvrir tous les livres de compte
ceux, vides ! que l'ont tait, puis ceux qui se racontent
leurs vacances, voyages, rencontres fortuites
- dont le premier venu n'aurait pas idée... dites !
Évidemment : parade, bon... coquelicots (?)...
"Merci, pas de salade dans mon tournedos"
Alors c'est reparti - la rançon de l'An Pire !
à se rêver jambon à ce mât de cocagne
pour n'être qu'un crouton à nos pains de campagne ;
finie la promenade, il ne reste qu'en rire
et regarder, là-haut, comme l'oubli s'encastre
tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK