Veinées de sekoya
les mains
reposent
sur l'amas, begonia
glaïeul
et rose
tonsures du jardin
où l'automne sang vient
mettre le feu aux poudres
Elle, veut en découdre
avec le grain à moudre
contre le frais matin
contre les pieux chagrins
ce bon gros pain au four
comme fait exprès pour
reprocher au soleil
de déserter sa veille
sur les chemins qui vont
et viennent au salon
de ce petit vallon
où la maison résiste
à la fin de la piste
que n'empreinte personne
quand l'été déboulonne
sa toile d'encres bleues
que fatiguent les yeux
à se méfier des pierres
et depuis que sont morts
les hommes venus vers
ou venus de son corps
L'aïeule a pris le pli
du rideau pour partie
s'en recouvre le nez
tente de regarder
en bas, la vie qui passe
bruisse, nauséabonde
et fait sa dégueulasse
frontière fière et loin
de la petite impasse
au bout du monde
au coin
Mais où est le jardin ?
Où sont les monts certains ?
Et son Pierre qui tarde !
Que ça lui monte au nez,
moutarde !
Et, non ! Elle a dit non !
Elle ne retiendrait plus jamais de leçon
Veinées de sekoya
les mains
reposent
sur l'amas, begonia
glaïeul
et rose
au tablier inerte
criant d'anonymat
Nécrose et ventre plat
que dit la découverte ?
Ah...
tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK