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Uchronies pariétales, en si

Si le ciel avait eu moins d'ors au chevalet
Si la chair ne souffrait plus de ses abandons
Si la mémoire avait l'élégance d'un bond
Si le vent ne soufflait que de tendres versets

Si la danse de l'arbre inspirait le nanti
Si l'ombre n'abritait que la fraîcheur du jour
Si le nombre n'était qu'une somme d'amours
Si la pierre entendait ce que je te confie

Si l'organe océan venait à l'être l'humain
Si les champs souterrains n'avaient plus de chaleur
Si la main s'arrêtait au regret d'une fleur
Si les graves élans n'avaient plus de destin

Si l'agneau s'amusait de finir en méchoui
Si le sang n'était pas si rouge qu'on le voit
Si le verbe riait d'être porté en croix
Si le peuple n'était pas qu'un vaste gâchis

Je croirais en un dieu qui n'a pas de vie sage
Je peindrais davantage une voie d'espérances
J'applaudirais des deux l'égalité des chances
Je fermerais les yeux sur les pauvres adages

Et puis, avec un mal au dos
enfin, j'aurais compris
la grotte de Lascaux

 

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tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#260

 

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