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  • lumineuse-m'en

    light, please!Éclairé... bon, c'est bien, c'est sûr
    pour voir un peu plus loin - tes yeux ?

    Ébloui, je préfère
    aveugle, on entend mieux
    comme vibrent la terre et l'homme
    ensemble dans les cieux

    car voir,
    quel désespoir !
    La misère est partout
    insupportable avec ses Malgré Nous

    Mais écouter,
    quel pied !
    D'abord, il faut se taire
    qu'alors surgissent de chantants mystères

    Est-ce de l'eau qui coule et roule des cailloux ?
    Est-ce dans le vent le bruit claquant des bambous ?

    Est-ce ta main dans l'ombre attrapant un mouchoir
    ou ton pas feutré avant le baiser du soir ?

    Était-ce un cri d'oiseau ? de souris ? du pipeau ?
    la grille mal fermée du square ? de l'enclos ?

    Ça, je le connais bien, c'est le soupir du chien
    non ? peut-être, après tout, n'était-ce que le mien...

    Alors, bon... lumière ! Lumière !
    mais pas de la bougie
    pas de ces feux d'enfer pour malappris

    Mais total éblouissement
    Lumière à l'infini semant
    pour nos béatitudes fragmentaires
    l'éclat d'apocalypses éphémères

    open the gates

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • attentions fragiles

    fragile.jpgVos sirupeuses verroteries
       langues habiles
       aux mots graciles
    qu'au prix fort vous nous aurez servies
       battant faux-cils
       de sex-appeal
    sous couvert d'une folie soudaine
       à l'organique
       dithyrambique
    ne sont de nos comédies humaines
       que vains déclics
       et vilains tics

    Car notre nature est si fragile
    qu'elle cède aux sons des violons
    va décoller comme papillon
    qu'abuse l'araignée sur son fil

    Tant qu'à aimer la chose futile
    veillons à n'être pas trop idiots
    la beauté ne suffit pas aux mots
    plus que la chemise au mois d'avril

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     pour un Défi Du Samedi #149

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  • terrorisme

    hand_stoned.jpg

    Moins chaleureux qu'à la veillée l'hiver
    pas plus envieux qu'une vieille avant l'heure
    voici dans quel état sera mon cœur
    quand tu me l'auras mis plus bas que terre
    - vlan ! que je ne m'en relève pas…

    JUMP.JPGDécidément, ça n'est pas dieu possible !
    Assurément, c'est plus vrai qu'à son tour
    si je me prends d'une question d'amour
    je finis nu, épinglé sur la cible
    - le sachant, qu'est-ce que je fous là ?

    Les bras en l'air
    dans l'atmosphère
    à chatouiller d'incurables vides ?

    Oh, bonne chère
    rends-moi mon aire
    où pratiquer mon cœur apatride !

    chinese_man-sky.JPGQu'enfin sur la terre or
    s'épanche son trésor

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • La Fleur du Baal

    Oulaaa, il est baal !

    L'épaule fauve et l'œil mi-clos, avec lenteur,
    rampe vers moi, douleur connue de l'essentiel
    à force d'arts, de cris, de sangs et rares miels,
    jouant des ombres et des ors à la bonne heure.

    Je ne sais plus qui t’a plantée dans mon jardin.
    Sans doute un enfant qui pensait à autre chose
    …ou, qu’il formât le projet d’une simple rose,
    il ignorait la nature de ce terrain.

    Tu t’es nourrie d’abord du meilleur et du pire,
    jusqu’au matin venu de s’arracher de terre ;
    accueillie soudain par la violence de l’air,
    tu auras vite compris comment réagir.

    Tu pris le parti de te mettre en mouvement.
    À la faveur de cieux gâtés pour la raison,
    il te poussa des yeux, des membres tout du long,
    si jaunes qu’un pistil, noueux comme un sarment.

    Un tout autre festin porta tes appétits
    à demander revanche à des qui, comme moi,
    vont promener leur chien, imitant ses abois
    et rentrent à la niche y faire des petits.

    Puis sortent à nouveau, toi, à la boutonnière,
    arborer leur enfer chez d’autres saligauds
    donnant bal où trouver la cuisse et le vin chauds,
    foulant des bouquets pris à d’autres jardinières.

    À l’usage des uns, ta sève est encre verte ;
    certains te broient le cœur et pigmentent leur huile ;
    ça ! aurons chanté fort, ivres de chlorophylle
    - tous, ayant défoncé la porte grand ouverte.

    Quand les chants du matin mangent ceux de la nuit,
    que tous les noms d’oiseaux tombent des peupliers,
    abêti et fourbu, à mon seuil familier,
    je n’ai qu’à me tourner pour voir que tu me suis,

    Ma fleur de Baal.

     

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki#117
    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus, °ruades° 1 commentaire
  • faux serf

    ouh, féchô !

    Je m'écoute parler, m'en raconte, m'en chante
    des refrains éculés, des histoires charmantes

    Quand j'en ai tout mon soûl avec les dents qui baignent
    explose mon ennui en cirques fraternels

    Puis, je me pleure un peu, beaucoup, passionnément
    et m'arrache des yeux la vision du moment

    Pour n'en dire
    qu'un triste résumé : je ne sais pas mourir

    Alors, je vais m'asseoir au fleuve séculier
    où je finis de  boire un rite familier

    Sa liqueur oublieuse a le goût des ravages
    et puis, le lendemain, mentirai "c'est dommage..."

    Avec le cœur bien gros, tout larmoyeux d'hier
    je tournerai le dos à mes noiseux faux-serfs

    exitEt puis, le lendemain, les yeux à l'aujourd’hui
    te donnerai la main pour m'accorder la vie

    Qu'à ton livre
    j'apprenne ce que c'est que d'aimer et de vivre

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK