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  • (canards laquais ?)

    couac showerLes canards ne font pas la manche
    surtout pas le dimanche
    à la sortie des messes
    dites en grande liesse
    à l'heure des gigots

    Ils ont le cul dans l'eau
    désireux qu'on les presse
    avec nos mains d'enfants
    potelés et mignons
    balançant des quignons
    depuis les balustrades

    Serviles promenades
    aux pelouses bornées
    à bien y regarder
    - je vous l'demande un peu !
    qui jouit d'un heureux sort
    et qui, dans ce décor
    est le moins vaniteux
    tout à son naturel ?

    Vous parlais-je de celle
    qui lisait les journaux
    pendant que le gigot
    cuit dans le four éteint
    attend que le fayot
    vienne à lever la main
    pour montrer son entrain
    de futur gigolo
    incapable d'en rire ?

    Elle pousse un soupir…
    Tout va son habitude
    et les vicissitudes
    et les quartés gagnants
    aussi, les morts du jour
    le gigot dans son four
    et son rêve secret
    d'un bon canard laqué
    (mensuel, hebdomadaire… ?)

    Le ciel pleure sa mer
    aujourd'hui, c'est dimanche
    et - sauf avis contraire,
    ceci fut démontré :
    les canards ne font pas la Manche

    Ils s'en vont, saisonniers
    narguer les ponts de planches
    sur des lacs étrangers
    entourant le Mékong

     

    couacPour un Impromptu Littéraire - tiki#116couac
    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    parapluie anti-couacs


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  • Fluidité corallienne en réponse à la question spongiforme n°46

    mange des gnocchis, c'est l'automne !!

    À cette question "Suis-je ?" ai-je bien répondu ?
    Piges ! Vestiges !
    Avez-vous entendu ?

    À l'instant, maintenant, aujourd'hui, mais pas plus
    qu'hier ni que demain ne suis moins résolu
    à l'être
    cette sommaire chose encombrée de "peut-être"
    "et si", "tiens, pourquoi pas ?"
    à chercher des raisons à d'infinis "pour quoi ?"
    depuis le premier jour
    qui m'a vu me casser la gueule dans la cour
    des grands
    brandissant dans mes poings de longs et fins os blancs
    ministres émissaires
    chargés du bien commun destin humanitaire
    et moi de les tenir à bout de bras, railleur
    réfutant l'énoncé des sinistres clameurs
    "Allons, tu passeras - toi aussi ! à la trappe"
    "aussi tu pourriras, qu'importe que tu jappes"

    Je ne sus répliquer, mais n'en songeais pas moins
    que tous nos ossements jetés de loin en loin
    sur la terre
    (par la nécessité d'un ordre sanitaire)
    c'est encore
    l'occasion d'opposer le vacarme à la mort
    par le son que feront pour frapper nos esprits
    le bruit des os claquant sur des peaux de brebis

    Au secours, mes tambours ! Déroulez vos orages !
    Comme une mer grossie, mangez toute la page
    Ruez et mugissez, assauts ! Tonnerr' de Brest !
    Dégagez, S'il-Vous-Plaît ! la place qu'il me reste
    à faire

    Eh, le vent
    Tu m'en tends, de ces voiles ?
    J'ai tout rangé ma chambre et bien lustré mon poil
    Vais chercher la toison qui en vaille le coût
    mais n'ai qu'une barcasse...
    et puis... pour aller où je sais qu'Elle m'a (tant !)
    à séjourner ici, assis et sagement
    fumant mon Bel Avoir (hélas ?)
    la verrait aussi bien venir par ce couloir
    dédaignant chaque porte
    m'assommer de son cri :
    "c'est l'heure, il faut qu'on sorte !"

    Que répondre, Ô Songe !
    à cette question "Fuis-je ?" sans passer l'éponge ?

    DUKOU ZUMIN &ditions
    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • frilosité matinale

    arton21.jpg

    L'aube a les yeux frileux d'avoir passé la nuit
    à chercher compagnie auprès du fleuve sourd

    À la venue du jour, l'arbre claque des dents
    et pas le moindre vent ne balaie à ses pieds

    arton22.jpg

    Le brouillard s'en remet aux langues des frimas
    où le bruit de mes pas ne s'est pas reconnu

    Jour de vie s'éveillant sous son tas de feuillus
    j'aime... oui, j'aime encore
    réchappé de l'ennui où trempent monde et corps

    arton23.jpg

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration (fragmentée) : Gottfried Salzmann, Brouillard - 1982.

     

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