Je m'écoute parler, m'en raconte, m'en chante
des refrains éculés, des histoires charmantes
Quand j'en ai tout mon soûl avec les dents qui baignent
explose mon ennui en cirques fraternels
Puis, je me pleure un peu, beaucoup, passionnément
et m'arrache des yeux la vision du moment
Pour n'en dire
qu'un triste résumé : je ne sais pas mourir
Alors, je vais m'asseoir au fleuve séculier
où je finis de boire un rite familier
Sa liqueur oublieuse a le goût des ravages
et puis, le lendemain, mentirai "c'est dommage..."
Avec le cœur bien gros, tout larmoyeux d'hier
je tournerai le dos à mes noiseux faux-serfs
Et puis, le lendemain, les yeux à l'aujourd’hui
te donnerai la main pour m'accorder la vie
Qu'à ton livre
j'apprenne ce que c'est que d'aimer et de vivre
tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK