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  • Canaille, ris !

    gouailleurs.jpg

    Ah, ma canaille !
    nos retrouvailles...
    C'est d'la gelée de coin perdu
    C'est le sinistre des vertus qui fête
    la curée des prises de tête

    Mais, tu es là aussi, bonne amie !
    Nous n'oublierons pas Ta Merci
    Tu sais...
    quand tu nous avais condamnés
    aux grandiloquents piloris
    où, tout un, cavernes et bouges
    incommodaient ta jupe rouge
    qu'aucun bémol
    n'en trouble jamais la corolle

    Approche... non ?
    Tu vas ton train ?
    Le même qu'à ton quotidien
    toujours à l'aise
    et prônant l'inflation des dièses ?

    C'est bon... C'est bon...
    Ma canaille aura mis ton nom
    sur son carné
    (restait de la chair à graver)

    Oh, ma canaille !
    nos épousailles...
    C'est d'la youpi ! de sang sonné
    aux plus cloches qu'il n'y paraît
    et cèderont
    d'encourageants " mais non, mais non... "
    dans des soupirs
    avouant " cela va sans dire "

    Et puis, nous perdrons nos chemins
    quand la bière arrosée de vin
    nous fera faire
    un dernier pied de nez aux levées bayadères


    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un
    Impromptu Littéraire - tiki#87.

    Lien permanent Catégories : °ruades° 0 commentaire
  • La mer qui vient...

    marée basse

    La mer qui vient le cheveu lourd et l'enroule à mes pieds
    je la retrouve le front large et dégarni
    la voix pus faible sous le vent des terres qu'elle a fui
    La courbe de son dos, avachi, fatigué
    s'étale sous la charge brute comme un âne mort
    du plomb qui se refuse à se changer en or
    quand c'est le moment de passer du jour à la nuitée

    Sa voix, quoique plus faible, je l'entends me rapporter
    le murmure obstiné d'un désir vif encore
    d'oser aller sans défaillir au-delà du décor
    sonder les énergies qui forgent le respect
    pour l'amour du grand large d'où l'on ne sait revenir
    sans avoir mesuré comme tout peut finir
    chaque fois que les éléments nous auront épargnés

    La retraite forcée des eaux devant le littoral
    sous la pression du ciel et ses dieux accomplis
    me saute alors aux yeux pour la violence du conflit
    que prépare à l'abri de son for abyssal
    un élan résolu à revenir en conquérant
    à l'avant de son flux, des béliers rugissants
    contre digues, dunes, falaises, lanceront leurs pals

    Mais cette vieille aux jupons troussés sur le haut des cuisses
    dont la gorge se plisse au rythme du poumon
    avec le cheveu, rare aux tempes, serré en chignon
    abrutie de sommeil dans sa robe réglisse
    prête à former des songes plutôt mornes que vivaces
    - comment se figurer la rage qui menace
      de tout balayer d'un geste et que le monde finisse ?

    conque errant
    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • carnage ménager

    primaires !

    Chers carnages, si volubiles
    si prompts à frotter nos fictions
    d’humaines tergiversations
    en circonférences fébriles

    À congratuler nos soudaines
    dispositions aventureuses
    pour les postures audacieuses
    - elle est pas finie, la semaine !

    Dès que le vif instant s’écarte
    de nos rouleaux de pâte-à-tarte,
    c’est fou comme on est élogieux,
    fantasque, brutal, amoureux…

    Je te dis comme tu m’es femme
    Tu flattes mes mâles élans
    Sauvage aimant, totale flamme
    ton ongle, ma pomme d’Adam

    Je n’ai pas demandé ton nom
    (craignant trop que ce ne fût Eve)
    et je décroche le pompon
    à économiser ma sève

    Jusqu’au final
    (où planera peut-être un flou sentimental)

    Ah, mais je ne t’ai pas tout dit :
    je suis aussi un peu artiste
    Quoi, déjà tu quittes la piste !
    Quoi, déjà tu quittes ma vie ?

    C’est pas tant pour la boulangère
    dont j’esquive bien la question
    mais c’est à propos de fiction
    qu’il me reste ce goût amer…

    « Quoique l’on fût loin de Cythère »
    Je boirais bien une Elephant
    mais serai-je assez bon enfant
    passées les trois pintes de bière ?

    Ah, bon ami, tu m’as trouvé !
    (moi qui t’ai laissé sans un mot)
    Je ne suis pas abandonné
    Je peux finir mon numéro

    Dès que le vif instant s’étiole
    et s’épanche dans la rigole,
    c’est fou comme nous prend la hâte
    de rentrer dans l’Ordre Spartiate

    De nos ménages
    (jusqu’au prochain besoin de céder aux carnages)

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK