
regard
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Pas sageBiais, le ciel enfile des perlessans distinguer de pie ou merlePar les toits s'avachit un soufflesur ses automnales pantouflesLe regard en ébullitionme propose des solutionsIl veut rhabiller d'un coup d’œilet sa rive, et le fleuve en deuilL'âme, le doigt sur la couturepasse l'éponge sur les mursLa ville était trop douloureusepour les compagnies généreusesAprès ce passage au tableauje compte mes craies à nouveauLa règle à plat sur son cahierje massacre le jour dernier
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(mékesskila)Cette voix qu'il a 
 chaque fois qu'il a
 affaire avec ses anges
 me ronge, me dérange
 me mange le foie
 
 me couche à terre
 contre la pierre
 comme un pénitent gris
 
 mais quoi ?
 
 briser la glace
 à pleine face
 et confondre sa nuit ?
 
 moi qui n'ai que le jour
 et mes yeux de velours...
 
 Cette voix qu'il a
 chaque fois qu'il a
 rattrapé un fantôme
 il pleut d'entre ses paumes
 le sang des rois
 
 il pleut des madeleines
 sur les campagnes vaines
 où fanent les dimanches
 
 et quoi !
 
 le jardinier
 s'en est allé
 ailleurs trousser ses manches
 
 et moi qui n'entends rien
 aux choses du jardin...
 
 Ce regard qu'il a
 chaque fois qu'il a
 une ombre à la fenêtre
 je pourrais disparaître
 entre ses pas
 
 m'emporte l'âme
 comme une lame
 affole l'océan
 
 et puis retombe
 dans cette combe
 où dorment des géants
 
 et moi si jeune encore
 vibrant de tout mon corps...Oh, regarde-moi 
 Oh, embrasse-moi
 je suis la vie aimante
 
 Oh, épouse-moi
 Oh, célèbre-moi
 et que tout me contente
 
 D'un geste
 un mot de toitiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
