Cette voix qu'il a
chaque fois qu'il a
affaire avec ses anges
me ronge, me dérange
me mange le foie
me couche à terre
contre la pierre
comme un pénitent gris
mais quoi ?
briser la glace
à pleine face
et confondre sa nuit ?
moi qui n'ai que le jour
et mes yeux de velours...
Cette voix qu'il a
chaque fois qu'il a
rattrapé un fantôme
il pleut d'entre ses paumes
le sang des rois
il pleut des madeleines
sur les campagnes vaines
où fanent les dimanches
et quoi !
le jardinier
s'en est allé
ailleurs trousser ses manches
et moi qui n'entends rien
aux choses du jardin...
Ce regard qu'il a
chaque fois qu'il a
une ombre à la fenêtre
je pourrais disparaître
entre ses pas
m'emporte l'âme
comme une lame
affole l'océan
et puis retombe
dans cette combe
où dorment des géants
et moi si jeune encore
vibrant de tout mon corps...
Oh, regarde-moi
Oh, embrasse-moi
je suis la vie aimante
Oh, épouse-moi
Oh, célèbre-moi
et que tout me contente
D'un geste
un mot de toi
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK