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pluie

  • Un vilain mai, jamais...

    Pluies éparses de mai au malingre printemps
    calamiteux chagrins sur le floral essor
    vous rameutez l'hiver à l'endroit du décor
    où le prochain été brode son argument
     
    Sales, sombres crachins, de complaintes si frustres
    que leurs pizzicati échinent les ardoises
    et font piquer du nez les allures bourgeoises
    comme il est désolant de fouler votre lustre
     
    Amèrement égal à cette obstination
    front couvert et le col relevé sous l'oreille
    résolu à ne plus me flanquer de pareille
    j'accorde ce massacre à ma désolation
     
    Un vilain mai, jamais, ne vaut un doux novembre
    puisque l'hiver est sûr commme l'été fragile
    avance prudemment sur son printemps d'argile
    que menacent l'air sec et le vent sous les trembles
     
    Mécanique de mai gonflée à la taurine
    que viens-tu chaque année hypothéquer nos plants
    de nos arbres fruitiers gâcher le bel allant
    brouiller le nuancier des mouvances marines !?
     
    Et qu'en ai-je le cœur encor à s'en navrer
    sur un quai de Juillet que longe un fleuve sourd ?
    Ailleurs, nul antidote ! et la saison toujours
    à réclamer l'encours des ors désemparés
     
     
    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • from grey into blue

    e1c63201c21819ac7d1baece4691fb09.jpgde lourd le temps se mit au beau

    c'est alors que j'ouvris les yeux

    le ciel de gris devenu bleu

    m'invitait dehors à nouveau

       

    les trottoirs miroitant de pluie

    jetaient des reflets incertains

    où cependant je vis soudain

    trotter tes jambes de souris

     

    l'idée me vint de t'emboîter

    le pas le long du boulevard

    allant de miroir en miroir

    poursuivant ta robe échancrée

     

    tu m'entrevis dans la vitrine

    d'un regard par-dessus l'épaule

    repris le cours Charles De Gaulle

    en tortillant du cul, coquine!

     

    le manège était entendu

    un garçon suivait une fille

    pantalon après bas résille

    chemise ouverte et grand dos nu

     

    a582fdb1827971054ba99b4359a4dedc.jpgvinrent la rue puis la ruelle

    où tu m'attendais, bras ballants

    tu otas lentement tes gants

    et t'offris à la bagatelle

     

    nos mains trouvant sous nos habits

    les niches de violents plaisirs

    nous conjugâmes nos désirs

    quand au ciel revenait la pluie

     

    rien n'entâmait plus notre élan

    ni le vent, la pluie, ni le froid

    nos corps s'animaient sous nos doigts

    et dans nos regards pénétrants

       

    42552f14a9eb3d97240ba254ee0f0568.jpgla pluie cessa et ce répit

    sonna le glas de nos transports

    nous désagrégeâmes nos corps

    vibrant de tout le plaisir pris

     

    d'un baiser furtif sur mes lèvres

    tu m'enjoignis de ne mot dire

    je te quittai devant l'Empire

    tu remontais la rue de Bèvres

     

    installé sur un strapontin 

    je ne savais comment défaire

    de mon esprit tout le mystère

    qui nous avait pris par la main

     

    6951edba5cb2a5c1ce7a0af2dc4bfbde.jpgalors sur l'écran s'étala

    en lettres de pleins et déliés

    mon générique préféré :

    " Une poignée de cattleyas"

     

    je t'ai aimée, le ciel virait

    du gris au bleu, du bleu au gris

    de retour sur 'pavupapri'

    en quelques vers je te gardai

     

    tiniak (norbert tiniak)

    © 2007  DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK