Pluies éparses de mai au malingre printemps
calamiteux chagrins sur le floral essor
vous rameutez l'hiver à l'endroit du décor
où le prochain été brode son argument
Sales, sombres crachins, de complaintes si frustres
que leurs pizzicati échinent les ardoises
et font piquer du nez les allures bourgeoises
comme il est désolant de fouler votre lustre
Amèrement égal à cette obstination
front couvert et le col relevé sous l'oreille
résolu à ne plus me flanquer de pareille
j'accorde ce massacre à ma désolation
Un vilain mai, jamais, ne vaut un doux novembre
puisque l'hiver est sûr commme l'été fragile
avance prudemment sur son printemps d'argile
que menacent l'air sec et le vent sous les trembles
Mécanique de mai gonflée à la taurine
que viens-tu chaque année hypothéquer nos plants
de nos arbres fruitiers gâcher le bel allant
brouiller le nuancier des mouvances marines !?
Et qu'en ai-je le cœur encor à s'en navrer
sur un quai de Juillet que longe un fleuve sourd ?
Ailleurs, nul antidote ! et la saison toujours
à réclamer l'encours des ors désemparés
tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
Pluvieux anniversaire, mm ?
Géant, un silence passe...