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luciamel

  • tisanière

    pffffflà, sur la table du salon
    tout près, paré pour la tisane

    objet de douce tentation
    plus foncé que sucre de canne
    sur son plateau de bois laqué
    son culot de rotin tressé
    aux côtés de la tasse en grès
    et la cuiller qui l’accompagne
    le pot de miel va décoller
    et répandre de la campagne
    en volutes dans l’escalier

    je suis cette abeille ouvrière
    volant vers toi, la tisanière

    au choixlà, sur la table de chevet
    encombrée des romans du soir
    j’attends que tu aies déposé
    (avant de plonger dans le noir
    notre niche où la nuit se meurt)
    la tasse aux relents de douceur
    que je t’ai montée tout à l'heure
    pour qu’enfin viennent à régner
    le miel nouveau et la sueur
    aux confins de notre chambrée
    siège de nos tendres bonheurs

    je suis l’abeille et te butine
    de la corolle à l’étamine

    libation mielleuselà, sur la table de ton ventre
    je recueille une perle ambrée
    qui s’est écoulée jusqu’au centre
    où ma langue vient déloger
    des humeurs les plus adorables
    toutes les saveurs ineffables
    et la fragrance incomparable
    preuves de passion florissante
    - et profonde et si délectable,
    qui disent mieux que tu ne chantes
    à quel point je te suis aimable

    je suis abeille et te déflore
    mon amie, encore et encore

     

    cuiller-appeau
    antique joyau
    cuit hier à Pau

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    à Lucia et May, les tisanières invétérées.

    bawoui kwué!
  • au vrai

    j'arrive de chez Luciamel, une fidèle de mnw. sur son blog, une note a troublé le fils de divorcé que je suis (qui me suis ?). je vous la livre dans son intégralité, agrémentée de l'écho qu'elle m'inspire en Polésie.

    L'enfant de la nuit (lien)

    J'ai croisé cette nuit un enfant... il avait les yeux de son père, et une bobine toute fière. Un petit garçon dont je ne connais pas le nom. Il s'est approché de celui qui était parti, voulant l'observer et lui poser certaines questions. Puis, il est revenu vers moi, s'est blotti dans mes bras, et m'a demandé pourquoi il y avait deux mamans. Je lui ai dit que c'était du fait de l'homme, qu'il ne fallait pas que ça le trouble outre mesure, il devait savoir que moi je l'avais porté dans mon ventre, et que l'autre était la deuxième compagne, elle-même avec son enfant.

    Puis, il a écouté le père se confesser à un thérapeute, dire le pourquoi de ses "fautes", de sa fuite, expliquer sa vie. Ca lui faisait un peu mal, mais il a voulu rester, tel un petit chat recroquevillé et alangui, car il voulait entendre la vérité.

    Cet enfant est né cette nuit, et pourtant il a déjà 5 ans.

    Devert_child.JPG

    illustration Agnès Delvert

    non ?! la vérité...

    toute vérité n'est pas bonne à terre
    mais le mystère n'en est plus un
    quand l'enfant tient à savoir
    de quel espoir il est construit

    légère, vérité peut l'être
    quand flotte dans l'air
    la rencontre improbable
    du présent, du passé
    dans le dit véritable
    de ce qui est

    enfant, je te connais
    enfant, tu me connais
    en vérité

    tiniak inspiré par la note de Lucia Bella
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK


    [connaître : co-naître, naître avec...]

    Lien permanent Catégories : x-priz 4 commentaires