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hypocrisie - Page 2

  • Grandeur, dame !

    on s'accroche ! on s'accroche !Elle nous sert
    pour le dessert
    des gentillesses fatiguées
    du bout de son regard navré
    d'avoir encore à compatir
    quand elle avait prévu le pire
    et tout fait pour nous en garder

    Elle se signe
    contre la guigne
    agitant tous les moulinets
    de sa langue mieux calibrée
    qu'un fusil sur le pas de tir
    arme, pour sauver son empire
    une levée de boucliers

    Elle déploie
    son Quant-à-Soi
    quand les appétits médullaires
    viennent perturber l'ordinaire
    ordonnance de son corral
    - pis que malaise puerpéral !
    et lui gâchent le scapulaire

    Elle devance
    les connivences
    les velléités de complot
    dit le vrai pour prêcher le faux
    et réfute d'un "nananère"
    méééévouicheles aspirations libertaires
    pour leurs fantasques idéaux

    Elle se drape
    de pied en cap
    en virginale autorité
    avec la grande et son puîné
    tenus de flanquer sa posture
    quel que soit le tapis d'ordures
    d'où s'élève sa dignité

    Anathème des aléas
    Souveraine maestria
    Elle professe l'ingérence
    se targue de toute évidence
    et, prétextant de son bon droit
    propage ses crises de foi
    L'Hypocrite !
    que rêve ni doute n'habitent

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • closures

    m1.jpg

    Façades bourgeoises, vos yeux clos
    qu'ombragent l'ardoise ou le linteau
    vous gardent passablement fermé
    au regard le secret familier
    jeté sur les teintes framboise et vieux cuir
    du canapé d'angle, des meubles Empire
    et le petit cosy près du lit-de-là-haut
    que le conglomérat d'ainés sur le manteau
    surveille d'un œil falot
    qui palote - tremblote ? se prend au mot
    dans le pieux reliquat de l'encens-bergamote;
    et ça flotte, et ça flotte d'un air
    de souhaiter ne jamais perturber l'atmosphère

    Le velours des rideaux a juré ses grands dieux
    de ne laisser du jour pénétrer que le peu
    de lumière ambrée à l'eau-de-rose (trémière ?)
    qui sied à votre humeur tant morose qu'austère
    et va frôler du doigt les touches du Pleyel
    en ne dérangeant pas les notes demoiselles encore
    (à côté du missel, une partition dort)
    car la main pressentie pour la dernière fleur
    n'avait que peu de goût pour Ravel ou Malher
    et zut !
    à l'étui le violon, à la housse la flûte !
    Pourtant qu'elle portât haut le doux nom de France
    il fallut sacrifier à la condescendance

    Mais c'est à vos jardins qu'on sait vos atavismes
    attestats intestins de votre romantisme;
    il y pleure des arbres las
    votre regret de n'être pas
    d'une terre giboyeuse et fière
    en très dynastiques légataires
    les nobles souverains d'un monde incontesté...
    Ah ! des pauvres jardins l'étendue limitée
    par les murs
    mitoyens des voisines grillade et friture;
    il s'y peut mesurer de civilisation
    le degré au grillage, au nombre de tessons...
    Quelle guigne !
    d'autant vos devantures se veulent dignes

    Bourgeoise façade aux yeux clos
    à quoi bon te tourner le dos ?
    Suffise que je passe avec le pas tranquille
    de celui qui rêvasse en délaissant la ville

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • vis sage

    Visage, nudité
      de l'esprit, du cœur et de l'âme
      ornée
    je t'aime autant sans fard
      qu'avec
      d'accessoires salamalecs;
    comme aucun vêtement ne sied
    à ton rayonnement
      de simple vérité
      de toute humanité
    Visage,
    laisse-moi t'embrasser
      d'un fraternel sourire
    laisse-moi t'embraser
      de mon plus franc désir
    selon ton propre gré

    burka.jpgburka_2.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    impromptu libertaire - tiki# 62

  • hypocrisies ? des chapelures...

    guillotine.gifHypocrisies ? des chapelures !
    répandues sur les chairs
    molles comme mohair

    et dessous l'âme
    qui crame, crame, crame

    Pardon, madame
    où est votre âme ?
    je crains incidemment
    d'avoir marché dedans

    hypocrisie des politesses
    servies aux courtisées
    pour mieux s'en défausser

    Pardon, cornard
    range ton dard !
    ou, veux-tu te moucher ?
    tu as la goutte au nez

    hypocrisie des mœurs viriles
    dressées sur des ergots
    inutiles dans l'eau

    Pardon, monsieur
    voici vos yeux
    ils traînaient sous les jupes
    de votre jeu de dupes

    hypocrisie des solitudes
    abreuvées au puisard
    des plus torves regards

    Pardon, petite
    lâche ma bite
    tu n'en as l'apanage
    - il est plat ton corsage !

    hypocrisie des régalades
    promulguées vers la Chaire
    depuis les bancs déserts

    Pardon, vieux con
    - c'est quoi ton nom ?
    dis, pourquoi tu m'agresses ?
    par déni de jeunesse ?

    hypocrisie des préséances
    dues aux sommets de l'âge
    et tous ses commérages

    Pardon, la poule
    parmi la foule
    mais, vois-tu, mes deux mains
    en ont après tes seins

    hypocrisie des impudences
    promues au rang d'esprit
    - qui manque aux malappris

    Hypocrisies ? des chapelures !
    répandues sur les chairs
    molles comme mohair

    et dessous l'âme
    qui crame, crame, crame

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK