Le livre m'est tombé des mains
comme une pierre, Pierre
Ta maison s'est fermée, hier
sans prévenir
Je marche, à nouveau, sur la terre
le verbe au poing
« C'est vrai qu'on est mal assis, là »
crozine fière, Pauline... (au loin mystère)
Des mots, denses, devant moi
forment un fringuant rigodon
J'y raccorde mon pas, mon nom
d’anciennes peurs
fanées pis qu’un bouquet de pleurs
Et voilà, ça m'a pris d'un coup ! Le front humide
Lavées les mains, rasé le cou, frotté le bide
j'ai regardé plus loin que dans l'éphéméride
Ce que j'ai lu, je veux l'écrire; eh, con ! oh, vides !
Alors, je m'assieds, à nouveau, devant le fleuve
Je vois passer, dans ses rouleaux, toute ! l'épreuve
que c'est de réduire en brûlots
les songes qui m'émeuvent
Merci, Julots !
Morgue, Laforgue...
Miel, Supervielle...
Coquin, Romains...
Et toi, Julie...
Attends... mais oui !
Pierre, ici reverdit
C'est pas fini, dis ?
Cela n’est pas fini !
« Non, non... Non, non, me souffle une ombre
pas tant que tu marches
puis tombes »
tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK