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  • Chair ? Paliers !

    Leur pas dans l'escalier évoque un bruit de bottes...
    Ils sont si familiers des parades obscures
    que peut leur chaut d'aller se cogner dans les murs
    Ils baillent leurs versets à des corneilles sottes

    Elle a le cheveu souple (et ça lui coûte un bras !)
    la daronne du poulpe, aux yeux jeunes encore
    pour preuve, l'iris vert dont la prunelle implore
    une passion sans coulpe avec le gars d'en bas

    Venu, d'On-Ne-Sait-Z'où, la cravate défaite
    le genre sans le sou, mais le port fier et glabre
    suivant l'aléatoire veinure des marbres
    d'un doigt, il s'en va relever sa boîte aux lettres

    Il semble m'éviter, ce regard en approche...
    Cherche l'autre côté, n'y trouve rien, s'égare
    au moment de croiser, prétend un pur hasard
    et sonde et s'interroge et rentre dans sa poche

    Ah, voici le crapaud, qui parle, parle tant
    (plus fort que la phtisie qui lui ronge le pot)
    d'icelle, d'icelui, qu'il oublie son mégot
    et crache, au marigot, sa colère sans dent

    Tout lui semble incongru, violent, inaccessible
    (elle n'a rien connu des bégueules ivresses)
    elle est bientôt rendue à ses veules paresses
    mais elle hésite un peu car je la prends pour cible

    Holistique fourmi des songes parcellaires
    tu viens jouer aux échecs à l'heure où tout est dit
    et des prises de becs, et des salmigondis
    partie pour mendier, partie pour battre fer

    Arg, üsh ! Dans l'ascenseur, ça ne sent pas la rose...
    Que fait Jack L'Eventreur ? (la police est trop tendre !)
    Je ne vais pas grimper ces marches sans m'étendre
    - allez ! en quelque vers...- sur de suaves nécroses ?

    Nan ! Vraiment pas, ma chair...! Ah, plutôt tout détruire
    que brosser un portrait, une marche, un miroir
    sans pondre une clameur par ces sombres couloirs
    pour y foutre bordel et me rentrer sans bruire

     

    poésie,léviathan,step

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire (Mystérieux voisins) - tiki#298

  • Amaretto

    Après avoir longtemps erré dans la campagne
    y ai laissé mon pagne et quelques rêves mous
    l'idée d'une compagne avec le cheveu roux
    armée de francs courroux, quand la rage la gagne

    Madame, aux cent virages...
    Ô Très Chère au sang frais
    l'est doux, votre visage
    mais quel piège y logez !

    Oublieux au grimoire
    je réfute les mots
    que j'avais dit, tantôt
    par des ratures noires

    Restez là ! pour entendre
    vous, issue de la ferme
    mais aux formes si tendres
    quel est votre épiderme

    Eh, chérie ! C'est du flan
    et pas du meilleur cru
    ce que tu m'as vendu
    et sans prendre de gants

    Toi ? Tu es l'araignée
    en confort, sur la toile
    tissée comme une voile
    sur un navire à quai

    Tant va la cruche à l'eau
    que c'est du pain béni
    pour les tristes dénis
    trempés d'Amaretto

    Oh, c'en est trop ! C'est bon ! Va jouer dans ta cour...
    Je me garde, en recours : les prés, les alluvions
    des fleuves sans détour, les prunes, les marrons,
    et ce dernier moignon : mon poing dru dans ton four !

     

    poésie,amaretto,apéro,vinci,tant va la cruche à l'eau

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#296