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  • tableau noir

    Ça paraissait pourtant simple, non ?
    Sur le tableau, un coup de chiffon...
    Sur le sol nu, cette serpe, hier
    laissée, à dessein, pomper la terre
    coupe, en sous-main, trois ou quatre joncs
    défriche
    un problème, réputé fortiche
    tu le connais, c'est ton seul oubli
    l'aveu qui te mande ici

    C'eût pu paraître simple, sans
    la chorégie des reniements
    orchestrée par cet Oeuvre au Noir
    saturé de signes - c'te foire !
    à la rentrée des sentiments
    confus
    s'interrogeant sur leur vertu
    n'ayant d'yeux que pour la maîtresse

    Ç'aurait passé pour déguen
    mais tu as levé la main
    enfantin, le doigt dressé
    les yeux droits sur la question
    petit con !
    Tu t'es ouvert au massacre
    L'ombre est désormais ton sacre

    C'était facile, allez !
    Pourquoi me massacrer
    - tu sais, à la sortie ?
    C'était du tout cuit
    cette fantaisie
    sans aucun esprit

    Tu m'as haï, je te hais !

    Tableau Noir, qu'as-tu réveillé ?
    Détresse...

     

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    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#291

  • Lessiveuse

    (programme de nuit)

    Des enfants jouent au ciel
    à faire la vaisselle
    après le plat du jour
    (ça inonde la cour
    et ça pique les yeux
    ça agace les vieux
    et, pour moi, c'est du miel
    peu chaut ce qu'il m'en coûte
    en ce nouveau mois d'août
    qui m'a vu naître ailleurs)

    Je détourne mon sang
    du commun sentiment
    qui convient au mortel
    (il en faut, des ficelles !
    pas des miséricordes !
    pour que je me raccorde
    une envie d'être au monde
    une pensée féconde
    un rêve s'égarant
    et qu'enfin, je déborde)

    "Qu'il fait mauvais, ce soir..."
    les façades soupirent
    de peur de trop en dire
    (qui vaut pour les armoires
    où s'abîment, contraints
    des songes enfantins
    et les simples sourires
    et les vilaines affres
    brodés, fières balafres
    sur des linges éteints)

    Je n'aime rien autant
    que ce moment - bascule !
    et sa pluie rougeoyant
    (hormis la minuscule
    virgule sous ton sein
    dans le pli de ma main
    qui vient tout oublier
    plutôt que de crier
    le coeur au bord des lêvres
    sa fièvre d'être ailleurs)

    Et voilà : C'est la nuit...
    son espace fini
    ouvert sur l'éternel

    Nul besoin des prothèses
    de quelques parenthèses
    pour vivre son récit

     

    poésie,lessiveuse

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK