-
-
jardin
Boutons d'or et pâquerettesnarguant le vilain pissenlitle printemps fait sa fêterésidence René Cotyà nos maigres genoux meurtrisC'est le printemps ! Rampe, western !sur le désert du Chemin VertLes torchons ne sont pas en berneAux balcons se penchent nos mèrespour y pendre nos pantalonset nos débardeurs bayadèresC'est le printemps ! C'est le printemps !dans nos poitrines, sur nos âmesL'agent orange est au Viet-Nâmmais nous nous soucions de nos dentsqui bougentet laisseront sur l'oreiller un filet rougeavant que passe (à notre insu complice)l'amie souris, ce qu'elle glissera dessouspièce ? réglisse ?L'herbe replète nous caresseC'est trop bon d'y poser nos fesseset regarder les trois couleursau ciel dormant que change l'heureÔ vent marin et printanierde qui es-tu le messager ?d'une inquiétude mensongère ?d'un festin encore inconnu ?d'une rencontre singulière ?et où vas-tu ?Mon cœur ! Mon cœur ! tu bats trop viteC'est quoi, le monde tel qu'il est ?J'y perçois ce que j'y inviteest-ce pécher ?tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#236 -
wildchild
Je suis la terredans ma chairle vent qui souffle à mes paupièresun soupir généreuxAu ciel, je sais perdre mes yeuxmais j'ai mieux : ce que je peux faireavec le rêve à tout instantà marcher à pas de géantau-delà de ce qu'est le mondequand ses fantômes me répondentet m'entourent de leur choralealors, il n'est ni bien ni malque l'envie de poser un culsur cette toile bien tenduece fauteuilqui m'offre d'embrasser la vie, ça comme ! à l’œil -
Ah, tant dû !
Sa victoiresur le soirlui aura échappé des mainscomme le vent que nul ne tientle nœud trop serré au mouchoirQu'il est douloureux, ce départ- et puis, comment s'en départir ?"Tu ne voudrais pas revenirsur mes paroles, Mon Hasard ?!""Vois la triste chorégraphiede mon corps tendu de la sortevers ta dernière lettre morte.Oh, j'en ai trop sur mon lit, dis !"Elle se cabre, tord la bouchese cramponne à quelque empoignéeque naguère elle a tant aimésubir ou provoquer en coucheMais le soir, ni le vent, ni rienpas plus que sa rage pleureusen'absout de la libidineuseun excès de zèle au festinAux soirssuccède au matin souvent d'amères victoirestiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
PoLème dédié à Lydie van den Bussche - riche découverte ! -
sublimation boisée
Océan étirant sur la terre amortiele long charivari noueux de tes essencesviens, le cheveu défait de ses vagues mouvancesgratter l'hiver au ventre dur et tout aigriJ'achève mon errance à l'orée de tes braset demeure assis, las de chorales urbainesde leurs cacophonies disgracieuses, vilainesentre ta cuisse pleine et ton sein délicatS'en est fini d'attendre et croire et d'espérerNous nous sommes trouvés sans chercher à nous prendren'était-ce par le feu mouronnant sous la cendred'anciens foyers couverts de mouchoirs élimésEt quand tu m'aimeras, je n'aurai plus qu'à fondred'un trait passant le doigt sur ta mousse apaiséem'absorbant, âme et corps, au cœur de ta forêtsans qu'il n'y eut serment dont il fallût répondretiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKIllustration : Gaëna da Sylva