Cet été à n'en plus finir
tirait des bords sous les balcons
s'offrant des couchants à languir
à peu de frais, d'autres frissons
Si cela prolongeait ma peine
(un mois ferme et à résidence)
je voyais fondre la semaine
et laissai faire le silence
Là, s'étiolaient nonchalamment
la parole douce à l'oreille
le geste simple et caressant
le regard fleurant le sommeil
De servitudes volontaires
en conventionnelles révoltes
se fatiguait mon solitaire
indifférent à la récolte
Dehors, ça roussissait un brin
les verts plastrons de l'avenue
la montre au poignet citadin
le cheveu blanc de sa dodue
Dedans - je veux dire, où j'en suis...
des folies se serraient la pogne
et s'embrassaient des comédies
les masques tombées sans vergogne
Et ça me coulait de partout
- les obstinations estivales !
je baignais jusqu'au ras du cou
dans l'air trop trop sentimental
Alors, j'ai refermé le soir
sur sa tenace mélodie
pour me tourner vers le couloir
de mon solitaire interdit
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK