PREMIER QUART
Je ne pousserai plus, au soir, la chansonnette
où persiste pourtant une chère langueur
Je préfère être assis sur ce croissant, rêveur
à pêcher des nuées le silence têtu
À mon dernier portail, tirée la chevillette
j'ai piqué l'Au-Revoir à mes semblables sueurs
sur un papier mâché où ont séché des fleurs
car ce qui m'habitait ne me reconnaît plus
Puisque l'absence d'air ici est un régal
et chaque lunaison, une occasion en or
de changer au Zodiaque un trajet de Centaure
qu'irais-je m'empêtrer les pieds dans le tapi ?
J'ai quatre fois vingt ans sur mon disque d'opale
chaque mois n'est qu'un jour, chaque jour un trésor
Quand tu lèves le nez, tu n'y vois que ta mort
moi qui le suis déjà, en ai fait mon logis
DEUXIÈME QUART
Lune
sans L'Une
affranchis mes sades infortunes
Taire
cent terres
conforte mes amours opportunes
Et je crèche là-haut
avec un sang nouveau
à pêcher tous les mots qui me viennent
Jamais plus je ne crains
le jour ni le matin
ni ma main au regret de la tienne
TROISIÈME QUART
Ellipse ! Ellipse ! Ellipse...
épargne-moi bientôt une prochaine éclipse
DERNIER QUART
Jeux sombres
pour un Impromptu Littéraire - tiki#224
crédit photo : Gaëna da Sylva
Commentaires
superbe !!
e viens m’abreuver à cette poésie sauvage
Comme moi à tes traits volcaniques !
Fidamicalement,
tiniak