Ici
enfin dans le souffle de l'Autre, je respire
Là-bas
longeant l'heure privée de l'Autre, l'espérais
Tandis qu'une pluie triste couvrait les marées
en leur disant son regret des vastes empires
une fine clepsydre égrainait mes pensées
Vers le pays de l'Autre, embarqué volontaire
j'ai quitté, sans ciller, le rivage connu
du rêve familier, où je m'étais tenu
à ne pas me mêler d'orgues phagocytaires
Sur les lèvres de l'Autre, ai signé de mon sang
mon retour au chevet de sa voix sûre, calme
à son nom parfumé plus qu'un vieux jus de palme
je rapporte le mien, sa prière et son chant
Sur moi
le regard de l'Autre, mais d'un œil et le bon
En main
celle par quoi m'attache l'Autre, mais la douce
Tandis qu'au ciel, trois lents nuages qu'un vent pousse
masquent le soleil en lui demandant pardon
je marche dans les pas de l'Autre et du bon pied
tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#183