Une valise pleine, une valise vide et moi, seul au milieu
de l'étape passée
à l'étape prochaine
le monde dans mes yeux attend que je traverse
Le vent couche la plaine
présage radieux pour la fin de semaine
après le temps qu'il fit
le temps qui se fera
des jeux d'ombre nouvelle à chacun de mes pas
qu'une ancienne rengaine a menés jusqu'ici
où mon petit chemin de traverse aboutit
à la croisée du choix
que propose une voie et son chemin de fer
Ici, je prends le risque et regarde en arrière...
la main qui s'est levée défiant le tableau noir
ne pourra pas donner sa joyeuse réponse
un élan de savoir prend un coup de semonce
et renfonce au vieux tas d'insatiables espoirs
sa seule raison d'être
(n'était cette fenêtre à l'autre bout du soir)
cependant qu'assombri à l'œil un sursis fronce
assis à mon pupitre
j'observe l'autre aller de sa voix au chapitre
il faut grandir un peu
bon... en attendant mieux, je peux faire le pitre
Maintenant, je regarde à gauche et puis à droite...
dans chaque main, je tiens la fille de mes rêves
j'y renifle mon sang - il éclate de rire !
quel que soit l'avenir, il n'est pas moins riant
que les fruits dont la chair est gorgée de ma sève
et parfument la nuit le vent qui souffle encore
je connais mon trésor
il a deux noms de plus aux flancs de sa voiture
Il est temps - ce me semble, qu'aussi bien je traverse...
moi, les chemins de fer, je n'aime vraiment pas
j'y fais un peu l'andouille et tombe à la renverse
j'y plante mes valises
là, sur le bas-côté de rouges friandises
m'appellent sans détour et comme je me nomme
libre, gourmand... un homme
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un défi du samedi [#103]