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  • djinn orange (test)

    - à Gino -

    l'orange est là partout tombant sur la chaussée
    feu orange ?sur mon pas mécanique et leste
    sur mon souffle brûlant, sur mon chant ravagé
    - qui perturbe la nuit céleste ?

    je chante un pleur aveugle au monde indifférent
    maudissant la horde funeste
    il y a du Satie, du Cure, là-dedans
    et puis certaine humeur de peste

    et l'orange me suis, l'orange me talonne
    orange, couleur de l'inceste
    mais je ne peux tuer ni baiser plus personne
    - mystère, qui retient mon geste ?

    et je chante et je pleure et je pleure en chantant
    comme il est loin l'heur de la sieste
    et j'écrase une orange et l'orange me prend
    au moment de lâcher du lest

    je suis ce mauvais chien qui a rongé sa niche
    et ne peut quémander de reste
    la pluie qui m'appartient ne m'a pas rendu riche
    et je donne à l'idiot ma veste

    cheminant comme en rêve un rêve se faisant
    masque toute lueur à l'est
    orange, ma compagne, épouse mon allant
    que j'oublie de l'aube le zeste

    Ô cœur, mon cœur, proteste !

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

     

     

  • ode allant, s'être

    OLDHANDS.JPG

    au sein les bras noués abritent des racines
    dont pourrait bien jaillir à nouveau tout le monde
    un savant élixir, force de vie féconde
    anime sous la peau un regain de résine

    la saison l'a compris et qu'il pleuve et qu'il vente
    et qu'un été surgisse au plus fort de l'orage
    la neige au vif argent déserte ce visage
    en deçà du regard un front armé patiente

    la rocaille se tait depuis des millénaires
    sa voix lui a ravi ce fonds de roulements
    qui ne se connaît plus qu'au bord des océans
    sous le flot des torrents, la rive des rivières

    un drôle d'oiseau jappe après ceux qui pépient
    attrape au vol un trouble de nuée
    étire doucement la couverture à lui
    l'ancêtre qui le voit, le laisse haler...

    ils se sont bien connus tous deux, en adversaires
    n'attendant que l'issue d'une joute évidente
    qui bravant les sommets, qui au bas de la pente
    respectueusement se sont regardé faire

    et c'est les bras croisés, menton sur la poitrine
    dans son fauteuil en bois usé aux accoudoirs
    que l'ancêtre a manqué de la cloche du soir
    le tintement léger montant de la cuisine.

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK