joyeux :
sourire
bougie que l’on mouche bien vite
attarde-toi encore un peu
sur ce visage généreux
que j’aille y goûter d’un baiser
l’instant joyeux qui s’est posé
sur ses lèvres
et que cette joie brève
semble l’éternité
; caractère soyeux des bonheurs fugaces.
- Ne dites pas : la vie est un joyeux festin ; / Ou c’est d’un esprit sot ou c’est d’une âme basse [Jean Moréas].
kilométrique :
crottes de biques
kilométriques
tes petits pas semés
loin des anciens pavés
courent dans la garrigue
mon atavique
rire cynique
en avait relevé
l'arnachique tracé
qu'on dirait une gigue
mais la distance
où tu t'élances
n'est pas si dure à voir
quand je nourris l'espoir
de te choper, la belle
car de la danse
des transumances
je connais les couloirs
et j'entends dans le soir
tout ton troupeau qui bêle
et je te flaire
jolie bergère
jusque sous ton jupon
où ton connet mignon
exhale sa cyprine
au loin tes frères
là-bas derrière
dansent le rigodon
et courent la Ninon
en t'oubliant, Fantine
la nuit est prête
voici, pauvrette
dans son ravissement
déjà que je te prends
au sommet de la combe
ah, quelle fête
crie à tue-tête
personne ne l'entend
tout ce déchirement
où je jouis et tu tombes
; sur quoi il n'y a pas lieu de s'étendre plus avant, si l'on s'en réfère aux lois de la relativité.
- La rouille ronge en leurs spleens kilométriques / les fils télégraphiques des grandes routes où nul ne passe [Jules Laforgue].
livide :
Stupéfaite, livide, abandonnée
à sa fange putride ta société
n’aura plus l’heur de m’engloutir
dans son bourbier de vains plaisirs
au vrai, j’en suis gavé
Vénus Camarde, la triste parade
de tous les piètres camarades
qui viennent te baiser les pieds
en chantant et les yeux fermés
au vrai, j’en suis malade
Garde tes fêtes pour les Sans-Tête
Garde tes jeux pour les idiots
J’ai été bien fol et bien sot
mais j’ai remonté la braguette
Je ne briguerai plus ta nuit
Je ne goûterai plus ton sein
Et je ne connais de mot fin
qui soutienne un bel aujourd’hui
Ma mort, je te conchie !
; pâleur qui vient au teint matinal dans un lit désert.
- Le vélin écrit rit et grimace, livide [Alfred Jarry].
* poLèmes précédemment parus sur pavupapri
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tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
Bien qu'oublié entre un joyeux baiser et une livide promesse, bras ouverts j'accueillerai tes baisers comme ton désir d'une vie plus riante...
'core là, le jules ?
v'là un K bien (ré)introduit, si j'puis dire...
je puis ?
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