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dais : l'aube jusqu'au soir

lisa G, graphiste

Faut-il donc que s'achève au point du jour le rêve
plutôt qu'envisager de n'en sortir jamais ?
Combien sur le pavé pour un pas sur la grève ?
Qui compte (me le dire) ?

Si l'aujourd'hui n'avait plus besoin de relève
à l'horizon pourrait plus avant s'éloigner
sur l'océan courbé le lent demain sans trêve
et l'aube s'attendrir

Le pire aurait un nom arrimé à l'hier
qui s'entendait naguère inexorablement
étirant sa lignée sur l'ombre et la lumière
de tristes avenirs

Le vent serait un chant qui se ferait l'écho
de ces joies murmurées là-bas sur le velours
que revêt l'océan sur les plis de son dos
frémissant de soupirs

Des âmes incarnées riant sous la volière
imiteront la caille et le fou de Bassan
pour aller caresser de la plume la mer
qui ne sait pas vieillir

Et cette gaie volée de parer l'indigo
des nuances connues par le plus vif amour
déshabillant la nuée de son paletot
sans jamais l'affadir

De tout ce camaïeu qui redore l'ennui
le jour aura compris n'être pas le miroir
mais le cadre élogieux où se distrait la vie
de l'idée de mourir

dès l'aube jusqu'au soir

tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
illustration : Lisa G, Des Châteaux en Espagne.

Commentaires

  • C'est tres beau, et la photo aussi.

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