Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Calembourmédienne

    Quand, le Week-End venu, se ruent vers la campagne

    les saturés d'azote et les anti-grèvistes

    Paris serait à peine revêtu d'un pagne

    sans l'aimable présence de Fanny, pigiste.

      

    A l'heure où le sapeur boit sa prime-jeûne, est-ce

    à dire que l'on est privé de toute ivresse ?

    Non! Et que tout ceci soit dit bien haut et fort

    car il est chez Fanny, de quoi jouir encore

    au temps présent, riant, qui gravite alentour

    des mots de Berrebi quand Fanny cale en bourg.

      

    Sa voiture est usée, elle en a fait l'annonce

    mais peut s'en amuser, ne manquant pas d'une once

    de ce qui nous la rend tellement nécessaire

    le bourg peut bien attendre et Fanny boire un verre.

        

    Le bourgogne, en revanche a toutes ses faveurs

    aucun port sur la Manche ne lui tient à coeur

    ou peut-être Deauville et ses calembredaines

    où Fanny y pourrait paraître en comédienne

    et gagner l'affection d'un Gotha parisien

    s'il savait seulement rire de tout et rien.

      

    Paris, réjouis-toi donc! Quelque part en tes murs

    réside sans faconde une fille à dent dure

    dont l'esprit décapant et le verbe léger

    savent percer tes ombres et tes fatuités.

     

    91dff8b6a62e2151b9661901a97c9945.jpg

    tiniak le niak(oué!)

  • Pagan Poetry

    73f512f0385e6a3d45d1460e299c08ae.jpgAux Bois de Gahenne, sous les frondaisons
    devant la robe pourpre et l'oeil profond
    venant perdre en ce lieu toute souffrance
    et, à l'abri des dieux, mener la danse
    entraînant dans ses pas esprits et bêtes
    tout ce qui vit là se joint à la fête
      
    Le joyeux rigodon parvient au coeur
    du bois, se met en rond ; une clameur
    jaillit de l'assemblée. L'unique note
    agit comme le fait un cataphote
    dans l'ombre Gaëna se place au centre
    de l'étrange agora tenant son ventre
      
    Sa longue robe glisse à ses pieds nus
    et voici Gaëna seule à la vue
    de tous, les bras au ciel sous les grands arbres
    qui, n'étant ni de gel et moins de marbre
    lui font un courant d'air plus confortable
    de sorte que sa chair fût inviolable
     
    De sa gorge s'évade un chant serein
    une païenne aubade au jour qui vient
    le chant de Gaëna est une invite
    connue de tous ceux dont le coeur palpite
    au sortir de troubles obscurités
    comme aux côtés de l'être tant aimé
      
    984c8558f736af6fb81dfb2a982e1deb.jpgLe charme mélodique opère alors
    dès que l'ombre le cède aux reflets d'or
    des nuées penchées sur l'orée du bois
    où le prédateur embrasse la proie
    dans une vibrante explosion d'harmonie
    autour de Gaëna renaît la vie
     
    Aux Bois de Gahenne, sous les frondaisons
    la reine païenne aura eu raison
    des peurs incertaines comme des frimas
    ombre, haine et peine ne résistent pas
    au doux chant de Gaëna

    norbert tiniak © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré par une photographie
    extraite de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna

  • page blanche pour chambre noire

    382f8132e13e9bdbd1a736063308985d.jpg
    page blanche
    chambre noire
    c'était dimanche
    après la foire
    après la douche
    j'ai pris ta bouche
    et tu es allée au miroir
      
    mon coeur épanche
    dans le boudoir
    une avalanche
    d'âpres hasards
    que la nuit franche
    la nuit sans fards
    débite en tranches
    en à-valoirs
    sur ton repas du soir
      
    ce sein qui penche
    sous l'accoudoir
    tout un s'emmanche
    dans le peignoir
    drapant la hanche
    sans décevoir
    de la peau blanche
    le lent mouvoir
    qui m'a fait t'apercevoir
        
    c'était dimanche
    après la foire
    vent dans les branches
    et fol espoir
    mon coeur qui flanche
    n'est plus étanche
    pain sur la planche
    en chambre noire
      
    norbert tiniak © 2007  DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré par une photographie
    extraite de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna