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pagan

  • Pagan Poetry

    73f512f0385e6a3d45d1460e299c08ae.jpgAux Bois de Gahenne, sous les frondaisons
    devant la robe pourpre et l'oeil profond
    venant perdre en ce lieu toute souffrance
    et, à l'abri des dieux, mener la danse
    entraînant dans ses pas esprits et bêtes
    tout ce qui vit là se joint à la fête
      
    Le joyeux rigodon parvient au coeur
    du bois, se met en rond ; une clameur
    jaillit de l'assemblée. L'unique note
    agit comme le fait un cataphote
    dans l'ombre Gaëna se place au centre
    de l'étrange agora tenant son ventre
      
    Sa longue robe glisse à ses pieds nus
    et voici Gaëna seule à la vue
    de tous, les bras au ciel sous les grands arbres
    qui, n'étant ni de gel et moins de marbre
    lui font un courant d'air plus confortable
    de sorte que sa chair fût inviolable
     
    De sa gorge s'évade un chant serein
    une païenne aubade au jour qui vient
    le chant de Gaëna est une invite
    connue de tous ceux dont le coeur palpite
    au sortir de troubles obscurités
    comme aux côtés de l'être tant aimé
      
    984c8558f736af6fb81dfb2a982e1deb.jpgLe charme mélodique opère alors
    dès que l'ombre le cède aux reflets d'or
    des nuées penchées sur l'orée du bois
    où le prédateur embrasse la proie
    dans une vibrante explosion d'harmonie
    autour de Gaëna renaît la vie
     
    Aux Bois de Gahenne, sous les frondaisons
    la reine païenne aura eu raison
    des peurs incertaines comme des frimas
    ombre, haine et peine ne résistent pas
    au doux chant de Gaëna

    norbert tiniak © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré par une photographie
    extraite de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna