photographies
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amitiés à la crémone
apeuré dans la nuit bruissant les incongrusd'une jungle à tâtons, aux odeurs inconnuesj'avisais la fenêtre aux seins couverts de lingeMe serais-je endormi dans ce lieu étrangersans avoir calculé l'entrée ni la retraite ?Je ne veux pas bouger, priant que tout s'émietteet me rende bientôt à ma tendre forêtIl me semble pourtant être venu icià l'invite empressée d'un regard amoureuxet, comme moi, rebelle aux messages des cieuxquand ils n'annoncent pas le beau temps ou la pluieTu n'as pas attendu que la porte se fermeTu as pris les devants, sans mot dire à personneouvert les francs battants que tenait la crémoneet, peut-être riant, menas ton rêve à termeInstant, cher instant "T", qui me laisse en suspensà recompter mes doigts, là, devant la fenêtreoù a passé le cœur de mon plus très cher êtreà rêver d'évasion, le plus clair de son tempsEs-tu si peu sensible au mouvement de l'âmeou t'importe si peu la douleur d'une perteque tu n'aies pas jugé devoir donner l'alertequand mon ombre a mené son dernier pion à Dame ?S'il se peut que la nuit charrie mon seul espoiroh, que ce soit celui de bientôt la revoirfranchir à reculons le fragile rideaude la désolation pour la gloire d'un mot :Aimer !- exempté de passion, l'or de nos amitiésau fond... -
la fleur au goulot
un geste d'elle
- gracile fandango
on est ballot
gourd, penaud
mort-né trop tôt
empoté de la tête aux pieds
nigaud
de bas en haut
un souffle d'elle
- limpide écho
écarte les eaux
sépare le sel
vide le marigot
un regard d'elle
et c'en est trop
et j'en appelle
au premier mot
qu'alors j'épellerai
sur son dos
à même la peau
filant rallentado
rien qu'un mot d'elle
sous la photo
et j'épouse à nouveau
cette fleur au goulot
et sa courbe, éternel
tangopour une photographie extraite de
la CHAMBRE NOIRE de Gaëna
norbertiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
Intérieure noire
La chambre noire ouvre le bal
où nos espoirs sont mis à mal
Qu'espère-t-on jamais savoir
des drapés de la chambre noire ?Tapis dans l'ombre
et ses décombres
rampent des mots dans les couloirspas vus pas pris
les incompris
prennent place dans le boudoirQuel est le sens
de la balance
à l'heure où tout est illusoire ?qu'elle est immense
et que sa danse
chemine jusqu'à nos regards!Lumière absente
évanescente
où dérive ce doux mystèrepar une fente
presque latente :
l'Eternel est une éphémèreLa chambre noire ouvre sa malle
et nos espoirs ferment le bal
Qu'espère-t-on jamais savoir
des drapés de la chambre noire ?tiniak 2009
(relisant norbert 2007)[...gagner la Chambre Noire...? ]