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photographies

  • amitiés à la crémone

    gaëna da sylvaÀ recompter mes doigts, étonné comme un singe
    apeuré dans la nuit bruissant les incongrus
    d'une jungle à tâtons, aux odeurs inconnues
    j'avisais la fenêtre aux seins couverts de linge
     
    Me serais-je endormi dans ce lieu étranger
    sans avoir calculé l'entrée ni la retraite ?
    Je ne veux pas bouger, priant que tout s'émiette
    et me rende bientôt à ma tendre forêt
     
    Il me semble pourtant être venu ici
    à l'invite empressée d'un regard amoureux
    et, comme moi, rebelle aux messages des cieux
    quand ils n'annoncent pas le beau temps ou la pluie
     
    Tu n'as pas attendu que la porte se ferme
    Tu as pris les devants, sans mot dire à personne
    ouvert les francs battants que tenait la crémone
    et, peut-être riant, menas ton rêve à terme
     
    Instant, cher instant "T", qui me laisse en suspens
    à recompter mes doigts, là, devant la fenêtre
    où a passé le cœur de mon plus très cher être
    à rêver d'évasion, le plus clair de son temps
     
    Es-tu si peu sensible au mouvement de l'âme
    ou t'importe si peu la douleur d'une perte
    que tu n'aies pas jugé devoir donner l'alerte
    quand mon ombre a mené son dernier pion à Dame ?
     
    S'il se peut que la nuit charrie mon seul espoir
    oh, que ce soit celui de bientôt la revoir
    franchir à reculons le fragile rideau
    de la désolation pour la gloire d'un mot :
     
    Aimer !
    - exempté de passion, l'or de nos amitiés
    au fond...
     
     
    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration d'en-tête : Gaëna da Sylva.

  • la fleur au goulot

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    un geste d'elle
    - gracile fandango
    on est ballot
    gourd, penaud
    mort-né trop tôt
    empoté de la tête aux pieds
    nigaud
    de bas en haut

    un souffle d'elle
    - limpide écho
    écarte les eaux
    sépare le sel
    vide le marigot

    un regard d'elle
    et c'en est trop
    et j'en appelle
    au premier mot
    qu'alors j'épellerai
    sur son dos
    à même la peau

    filant rallentado

    rien qu'un mot d'elle
    sous la photo
    et j'épouse à nouveau
    cette fleur au goulot
    et sa courbe, éternel
    tango

    pour une photographie extraite de
    la CHAMBRE NOIRE de Gaëna

    norbertiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • Intérieure noire

    La chambre noire ouvre le bal
    où nos espoirs sont mis à mal
    Qu'espère-t-on jamais savoir
    des drapés de la chambre noire ?

    Tapis dans l'ombre
    et ses décombres
    rampent des mots dans les couloirs

    pas vus pas pris
    les incompris
    prennent place dans le boudoir

    Quel est le sens
    de la balance
    à l'heure où tout est illusoire ?

    qu'elle est immense
    et que sa danse
    chemine jusqu'à nos regards!

    Lumière absente
    évanescente
    où dérive ce doux mystère

    par une fente
    presque latente :
    l'Eternel est une éphémère

    La chambre noire ouvre sa malle
    et nos espoirs ferment le bal
    Qu'espère-t-on jamais savoir
    des drapés de la chambre noire ?

    tiniak 2009
    (relisant norbert 2007)

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    [...gagner la Chambre Noire...? ]