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libertinage

  • Le jour se met en frais pour le soir à venir...

    Le jour se met en frais pour le soir à venir
    appuie de longs soupirs, à soulever les jupes
    des arbres alignés (qui, n'en soyons pas dupes
    gardent leur naturel)
    J'en reconnais l'appel et m'apprête à sortir

    La chaussée affublée d'un semblant de miroir
    égoutte ses trottoirs poisseux de feuilles mortes
    Tant pis pour la saison, je referme la porte
    l'air de n'en pas souffrir
    arborant gris sourire et galure de foire

    J'ai tout laissé dedans, la maison est tranquille
    et se tient en droit fil des mitoyens étals
    soucieux de politesse environnementale
    juste particulière
    contenant son enfer de grave, de futile

    Devenu étranger, me redore l'estime
    avec mon anonyme à son petit galop
    sabotant le mépris des volets, des rideaux
    ou des porches malades
    vais comme à la parade agrémenter ma rime

    D'un vaporeux frangin pinaillant son rentier
    je me fais un prunier au bruit de maracas
    avant de m'attabler quelques miennes sœurasses
    à l'allure nantaise
    racées à la balaise et tendres du poignet

    Un idiot cherche noise et le parti d'en rire
    le ramène à vrai dire au meilleur de lui-même
    Il quitte, auréolé d'un absolu « je m'aime »
    l'assemblée qui s'en moque
    et s'en va déverser ailleurs son soliloque

    La patronne a jeté dehors le festival
    On invoque Stendhal, que la nuit se prolonge
    "Il faut secouer la vie, avant qu'elle nous ronge"
    Pour ça, j'ai mon idée
    que j'aurai démontrée si tu cèdes, vestale !

    Mais tu as repoussé la manœuvre grossière
    l’œil et le tétin fiers d'être à leur vocation
    pour le Seul Qui de Droit et par Obligation
    refermera la porte
    laissant pour lettre morte une audace éphémère

    La nuit s'est mise au frais pour le jour à venir
    J'égaille mon désir à mater sous les jupes
    des arbres allumés (qui, n'en soyons pas dupes
    pichetgardent leur naturel)
    Il me tombe du ciel une envie de vomir

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#126

  • Rideau (2)

    C'était quoi le début ? 

    Le prince Norbert s’installa sur une marche de l’escalier en colimaçon qui prenait appui sur ledit « poteau rose ». Pour se premier tour, il désigna Nadja, Terri, Catherine et Steffi.

    Carmen prit place au piano droit et entama un air enjoué dont toutes les filles entonnèrent la mélodie – Terri exceptée.

    Après quelques tours, Nadja ne tarda pas à rouler au sol. Terri sauta par-dessus, mais Catherine buta contre la jeunette et s’étala à plat ventre, tandis que Nadja faisait une galipette et se retrouva à quatre pattes, présentant son derrière à Norbert. La jupette rose pâle retroussée sur ses hanches laissait voir son ferme fessier, fendu de lèvres duveteuses où disparaissait la lanière d’un string bordeau.

    "  - Deux de chute, claironna Carmen en cessant de jouer. Rien ne va plus ! Les jeux sont faits. "

    Puis, prenant à parti le visiteur, Carmen l’invita à formuler son choix entre :

    1. prendre l’une ou l’autre des deux concurrentes
    2. prendre les deux
    3. être de la partie
    4. ne pas en être et désigner quelqu’un d’autre

    Norbert dit alors, offrant une rose à chacune :

    "  - Mademoiselle Nadja, reprenez la pause que vous aviez après votre roulade. Quant à vous Catherine, veuillez vous poster devant Nadja de façon à placer son visage sur vos genoux. "

    Les deux filles s’exécutèrent et Norbert, s’installant devant la croupe de Nadja ordonna encore :

    " - Mademoiselle Nadja, occupez-vous la bouche avec ce qui se présente à vous. Pour ma part, je m’occuperai de ce qui se présente à moi. "

    Le prince écarta sans l’ôter la lanière du string, libérant la vulve et l’anus. Il introduisit un doigt dans chacun des orifices et les branla sans brutalité mais en y mettant toujours plus de vigueur à chaque aller-retour. De son côté, Nadja commençait à donner des petits coups de langues sur le clitoris de Catherine qui ne put réprimer le besoin de se caresser les seins à travers son bustier. Les deux filles se mirent à manifester bruyamment leurs degrés d'excitation respectifs. Norbert empoigna alors les fesses de la petite et lui lécha profondément les paroies vaginales tout en investissant l'anneau rectal par quelques vrilles de l'index.

    Catherine, se couchant presque sur le dos de sa partenaire s'empara des petits seins de Nadja qui s'activait toujours dans son entre-jambe, produisant un effet mesurable aux râles qui s'échappaient d'entre les boucles châtain.

    Quand il jugea que le plaisir atteint était suffisant pour l'heure, Norbert se retira et commanda un nouveau tour de jeu.

     

    Cette fois, ce furent Luna et Pearl qui remplacèrent les deux "perdantes". Steffi et Terri se tirèrent à nouveau indemnes de ce second tour, ainsi que la rouquine. Norbert n'en laissa rien paraître, mais il était ravi de pouvoir goûter à présent aux charmes de la brune plantureuse. Il lui tendit une rose à saisir entre les dents, l'entraîna vers l'escalier où il la plaça bras tendus sur les marches, les genoux écartés. Puis Norbert extirpa un bandeau de soie d'une de ses poches et en ceignit les yeux de Luna qui s'autorisa ce commentaire où perçait quelque ironie :

    " - Monsieur est joueur, que c'en est un plaisir, vraiment!"

    A quoi, Norbert répondit en plaçant un doigt sur les lèvres de Luna. Cette même main se dirigea ensuite le long de la gorge vers le pli des seins, tandis que l'autre se posa dans le creux des reins pour en marquer davantage la cambrure, d'une ferme et habile pression. Faisant glisser la culotte sur les jarretelles, Norbert déplora pour lui-même que le pubis de Luna-la-brune fut presque entièremet rasé à l'exception d'un rigoureux trait de poils dominant le sommet de la vulve fine. Mais il fallut bien sacrifier à cet effet de mode pour savourer la motte juteuse que ses doigts exploraient déjà.

    Pendant que la croupe de Luna se faisait entreprendre par les assauts du visiteur, Carmen se remit à jouer du piano - une mélodie plus suave. Les autres filles se repassaient du spectacle en prenant leurs aises alentour. Ne nous y trompons pas! Elles en avaient vu d'autres. Leur oeil jetait un regard technicien, jaugeant les mouvements, leur vigueur, leur souplesse ; leur oreille percevait le souffle et les sons, mesurant la résistance à l'effort et le seuil d'abandon ; leur nez enregistrait les effluves, dans un souci d'hygiène autant que de confort.

    Les filles s'envoyaient des clins d'oeil entendus : ce serait du gâteau! à bien des points de vue.

    to be continioude, sitôt que je retrouve mon élan

  • Rideau (1)

    Les rideaux du salon bourgeois s’ouvrirent sur une ombre d’un noir profond. Les filles attendaient, retenant leur souffle. Certaines avaient déjà une coupe de champagne à la main que le visiteur inconnu avait fait livrer – trois caisses pour la soirée, et du magnum encore ! Paraîtrait-il seul ou en compagnie, personne n’en savait rien.

    L’ombre frémit.

    Un manteau apparut, tombant sur une botte de fine facture. L’instant était tendu. Il se faisait rare que quelqu’un réservât pour lui seul toute la maison. C’était payé d’avance. Les filles avaient été choisies – toutes n’étaient donc pas là. Manquaient Suzie, Julie, Annabelle et Rita, les plus grosses, quoi. Exception à cette règle, Carmen était du nombre ; sept en tout et pour tout.

    Il y aurait donc Terri, la « flingueuse », Nadja, la jeunette et ses couettes, Catherine, au cheveu moutonnant, Carmen la « mouette rieuse », Luna, la brune au franc parler, Steffi, la « croqueuse de joncs » et Pearl, la rouquine irlandaise.

    Une voix mélodieuse perça depuis l’entrée :

    « Le bonsoir à vous toutes, mesdames » L’inconnu s’avança. Toutes purent mesurer à sa tenue qu’il s’agissait d’un riche personnage – on s’en serait douté à moins. En revanche, l’homme n’avait rien de très remarquable hormis son regard. De stature moyenne, les membres finement musclés, le poil brun et la peau hâlée, il n’avait guère dépassé la trentaine, semblait-il. S’arrêtant entre les pans du rideau, il poursuivit : « Permettez que je me présente. Je suis, pour vous ce soir, le prince Ali Anouar Ibn Nassri. Mais appelez-moi Norbert, je préfère. »

    Toute gainée de cuir noir, Terri fit un pas vers l’homme et lui tendit une coupe de champagne en disant : « Les filles, souhaitons la bienvenue à Norbert ». Levant haut leurs coupes, les filles s’exécutèrent en portant un toast enjoué à l’adresse du visiteur.

    Dans un manège bien rôdé, qui s’empara du manteau, qui indiqua un siège, qui s’approcha en gloussant, tandis que les autres prenaient leur pose favorite.

    Carmen lança à la ronde : « Dites, les filles, et si on commençait par le jeu du poteau rose ? »

    « - Du pot aux roses, s’enquit le visiteur avec un intérêt modéré. De quel genre de roses, pour quel genre de pot s’agit-il ?

    « - Je peux vous l’dire moi, monsieur, dit Nadja qui roulait une couette sur son doigt. Comme l’autre acquiesçait, elle poursuivit : En fait, c’est du poteau rose là-bas qu’on parle. 'oyez ? On s’y met à trois ou quatre, on tourne sur une main et la dernière qui tient le poteau gagne une rose. Avec cette rose, elle choisit son monsieur. Ben, comme vous êtes le seul monsieur ici, elle peut aussi choisir une fille. Après, c’est le monsieur… ben vous donc, de toute façon… c’est vous qui choisissez ce qu’elles doivent faire.

    « - Va pour le poteau rose, si je peux choisir qui d’entre vous y va faire un tour, d’accord ? »

    On applaudit à ce commandement. On repartit à glousser et à pousser des petits cris d’excitation juvénile. Un client qui accepte de jouer dès le départ, ça promet une soirée plutôt festive et bon enfant, en règle générale.

    to be continued soon