Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Célibat, taire

    Il serait un peu tôt, encore
    de parler de franche évasion
    à mesurer l'opposition
    où s'encontrent l'âme et le corps
     
    Le facteur temps - désemparé...
    pianote sur la tendre chair
    sans qu'incidemment l'atmosphère
    en soit profondément marquée
     
    De touche blanche en touche noire
    ainsi varie le sentiment
    aussi le bel alignement
    des certitudes, des espoirs...
     
    À chercher tant de solutions
    l'On se perd dans des conjectures
    oubliant qu'on naît d'aventure
    et qu'il n'est pas d'accord des "On"
     
    Tant de cordes dans ce conflit...
    L'harmonie est hors de portée
    quel que soit des virtuosités
    le déploiement dans la partie
     
    Violon d'Ingre, un violon tzigane 
    aggravé au dos, les maints jointes
    ajuste ce que de là pointe :
    un silence de mélomane
     
    L'orchestre, alors ? N'en parlons plus !
    Ce n'est pas pour manquer d'oreille
    mais donner le la - Ô merveille !
    exige par trop de vertu
     
    Alors, pianoter, ça et là
    sur le théâtre des nombrils
    grève chaque fois son décile
    au facteur d'orgue, Célibat !
     
     
    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     

    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • Square transe

    Sang nocturne d'orange amère
    de chaque pas noie les échos
    dans la craie teintée d'abricot
    qui m'a forcé le caractère
     
    Quoique né sur la brique rouge
    et le pied cambré au silex
    je n'aime tant lécher le blues
    qu'à-même un fleuve sans complexe
     
    Un pied devant l'autre et l'aurore
    à m'attendre sur la Prairie
    sans entendre ce que j'en dis
    à l'ombre avachie sur le port
     
    Au vrai, c'est encore un mirage...
    Vers qui, quoi, comment avancer ?
    Vers l'Antinomique Corps Sage ?
    Vers l'oubli d'avoir existé ?
     
    Rouler ? Pour quel triste tabac ?
    S'arrêter, mais sur quelle histoire ?
    A quelle distance du soir
    et dans quel obscur agrégat ?
     
    Eh, c'est déjà matin, l'Oiseau !
    Au gris se mêle un nouveau sort...
    Au fond des poches de Godot
    me faut en nicher le trésor
     
    Tout fout le camp, sinon, sans thème...:
    et la gloire des quotidiens
    poussant des hurlements de chien
    et celle à qui dire "je t'aime"
     
    Rêves... désirs... aspirations...
    C'est trop de nœuds pour un mouchoir
    Monotone ! révolution
    qui rechigne sur le pourboire
     
    Ah, le thème... il est méconnu
    comme de Mozart l'assassin
    comme un pli sous le maroquin
    comme sur le nez la verrue
     
    Notification sans appel
    vite glissée dessous le seuil
    raclé le cul de la gamelle
    c'en est fini du Mille-Feuilles
     
    Sinusoïdale tangente
    la trajectoire est sans retour :
    à la nuit succède le jour
    au reflux, la marée montante
     
    Et voici des oranges rais
    les fruits juteux aux songes sûrs
    noyant les échos passagers
    de ma dernière quadrature
     
     
    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK