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  • ponte

     

    AmourZ

    Poterne, ma poitrine
    paterne, mes gamines

    Où, flanqué de chacune d'elle
    je connais ma fortune, miel

    Notre histoire et demain
    pour l'instant qui nous tient

    Dans sa fragilité :
    douceur et satiété
    communes

    Et tel,
    flanqué de mes Chaque Une, à l'aile

    Je bois, je prends
    la lie de ce moment

    le sens de mon sang les couvant

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Oh, l’âme sœur

     

    wagon Fleischmann

    Oh, les trains des trains-trains charriés au quotidien
    pour monsieur Peine-À-Jouir et madame Certes-Un
    je m'en vais sur vos rails cultiver ma saumure
    à la poutre et la paille des exequatur probables
    y cherchant quelque lieu d'aventures valables

    Ha ! Ce n'est pas de quotités, ici
    dont j'éprouve la société, ainsi
    mais d'une ombre
    qui n'ait pas le souci du nombre
    et plus passablement associable à la mienne
    que ne l'est à présent, au train de la semaine
    l'obscur
    et diffus sentiment d'aller vers... l'aventure ?

    L'
    Advienne Que Pourra... c'est l'Afrique
    "Mon désir n'attends pas", c'est le fric
    Eh, donnez-lui le bras, qu'on vous rende bernique !

    Sirotant leurs café, thé vert et chocolat
    où s'en vont les regards sombres par habitude ?

    Où est le front lavé de toute servitude
    avec ses yeux friands de crémeux au-delà ?

    En quelle signifiante et discrète posture
    irai-je déceler une folie semblable ?

    Une folie semblable à d'autres qui m'assurent
    la surprise d'un cœur qui ne m'attendait pas ?

    Relevez donc la tête et faites-vous ce bien
    de reconnaître un homme avant l'arrêt du train

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Illustation sonore ;)

    Lien permanent Catégories : °ruades° 0 commentaire
  • assistance respiratoire

    « Nous nous aimions comme deux fous
       on s’est quittés sans en parler
      (un spleen me tenait exilé
       et ce spleen me venait de tout) »

    Jules LAFORGUE


    À page cent soixante et dix
    je me régale d'un supplice
       arabesque !
    (mais si je te le lisais, est-ce que
     tu n'y verrais pas mon vice ?)

    À tirer des vers de mon ventre
    j'en purge les dramaturgies
    pour les rages que je me rentre
    les sommeils que je m'interdis

    Pudeur brutale, une élégance
    - à manger sur du pain rassis
      le miel coulé de l'existence,
    m'accorde à l'objet que je suis

    Des logorrhées libératoires
    j'en ai des baquets plein la cour
    mais s'agissant de nos amours
    j'aime en dépenser l'Autre Histoire

    Tu sais

    Avec ses champs ouverts
    sur de nocturnes oliviers
    Avec son bord de mer
    à la sirène familier

    Et puis ces mains partout
    se levant des chorégraphies
    ta bouche dans mon cou
    soufflant la fin des appétits

    Je sais

    Feuillages éphémères...
    Tomber, même à deux, à genoux
    sera toujours tomber à terre
    Que voulez-vous

    De l'air !

    J. Lyautey

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Illustration : dessin de Jérémy Lyautey

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  • compulsion patentée

    LDNSHOES.JPG

    Promesses plantureuses
    des petits riens du Tout
    qui seront rien du tout
    te feront malheureuse ;
    cessez, vitrines !
    Vos expositions l'assassinent

    Occasion, Promotion, Compulsion
    font aux fronts toilettés
    appel aux petits pas pressés

    Cartes fidèles
    dont elle use
    avec ce gentil mot d'excuse
    "Pas cher, regarde"

    Elle aura pris sa garde
    sans voir le chien
    sans sommation
    S'en farde
    un regard qui vous tient
    en serre

    Enfer et tupperware !
    Chaussures !
    Ah, devantures !

    pieces.jpg

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Le panneau

    Tchiki boom tchi boom

    Bien le bonjour, madame
    aux gros nichons de plexiglas
    que ni vent ni pluie ne menacent
    puisque dépouillés d'âme
    - un comble si l'on considère
    la publicité de leur chair

    Toutefois,
    ne soyons pas dupes, mais brefs :
    une jupe a plus de relief
    (même les mains à plat dessus
     même sur le plus plat des culs
    au retour de la messe)

    Sortie matin, rentrée le soir
    À la journée sur le trottoir
    (aux yeux de tous les âges)
    et remisée pour la nuitée
    (sans menu bavardage)

    Que le franc juron du patron
    ("Putain ce qu'elle est lourde, con !")
    et puis les niaiseries garçonnes
    ("Attends! Attends, comme elle est bonne !")
    et tout ce que ne diront pas
    ceux-ci... celui-ci... celle-là...

    Jusqu'à ce plus taiseux encore
    qui entre fier et en ressort
    - Allez... tombé dans le panneau !
    son pain roulé dans vos journaux

    Ayééé !

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

     

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