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Déposition

Le cheveu grisé aux tempêtes
l'allure assouplie par les sables
le ventre plein de mille fêtes
et son rire méconnaissable
elle respire encore
un sourire échangé sur quelque étrange port
 

Quelle heure est-il
dans la maison qu'elle a quittée ?
Quels souffles s'y seront mêlés ?
Songe infantile
où sont tes solaires oracles ?
Tout l'habitacle
et son lent sommeil de reptile
n'en disent mais...
 
Elle abandonne son bagage
au tapis de son atelier
et, sans dégraffer son bustier
cède à ce moment de partage
s'étale sur le sol moëlleux
fermés les yeux
pour invoquer tous ses rivages
 
Poppins alors, et De Noailles...
répandent son cheveu de paille
sur la faille de son retour
Un enfant surgit, c'est l'amour
et son hymne, Vaille que Vaille !
 
Tout est dit en un rien de temps
Le soir a zippé les longs champs
Un fumet chante sa cuisine
Le monde embouche sa sourdine
Aujourd'hui meurt
où demain vient graisser la poêle de son beurre
 
Et l'enfant - clic !
cherchant son âge
passe la main par l'ouverture métallique
du bagage
 
 
tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour une photographie extraite des "Confessions du Fauteuil Vert" de Gaëna da Sylva

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