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sacerdoce

Je suis, serpent casqué parcourant tes coursives
la dernière barrière avant tes invectives

Je la suis jusqu'au bout de ce long corridor
que ma rêverie floue nomme ton hellébore

Par quoi tu meurs et tues ton précieux quotidien
en cherchant des vertus, aux ombres, à tes chiens

Louve au sein dévoyé par une chère absence
j'enserre ton poignet du linge de mes stances

Car la mort annoncée affadit ton sourire
quand il devrait chanter ton plus simple désir

Je serais fol et sot de ne pas te connaître
Ici, tu es mon sang, séchant à la fenêtre

Le venin qui te vient aux yeux comme à la bouche
est le prochain festin où mon verbe fait mouche

Il n'est pas d'expertise ! Et aucun sacerdoce
n'échappe à la bêtise et son obscur négoce

Nul airbag, ni coussin, ni gentille promesse
n'évite l'accident, quand on vient à confesse

Demain, nous dormirons sur nos crânes fendus
répandant nos cerveaux sur la terre battue

Car la mort annoncée peut aller se fair' voir !
Je t'aime, tu le sais, il n'est pas d'autre histoire.

lovers

tiniak © 2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un défi du samedi

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