Le long ventre du ciel s'est encore avachi
J'ai beau lever les bras je ne sais pas l'atteindre
J'aimerais tant, pourtant... J'aimerais le repeindre
et lui rendre les tons qu'ont les mots qui s'oublient
Envol, envole-moi vers les nuées sauvages
Que j'en revienne à l'âge où s'entendait son rire
botter le point-virgule avant de déguerpir
à l'autre bout du verbe et de ses arbitrages
Envole-moi des airs qui nous venaient en rêve
Trop lourde m'est la grève où je promène seul
sans plus y distinguer narcisse du glaïeul
ni savoir à nouveau comment l'heure s'élève
Envole-moi les mains vers le ventre du ciel
que j'y puise ma part de pleurs inassouvis
puisque je l'ai perdu, qu'il était mon ami
et que je n'entends plus son chant confidentiel
à Olivier Puigségur
tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire HOMMAGE à OLIVIER - tiki#186