Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

une heure avant

time!

Á minute soixante
ai le regard en pente
Un lent fleuve tangente sous le pont
Y laisse un blanc cheveu
pour chacun de mes vœux
qu’absorbent ses charmantes allusions

Décomptées trente-neuf
un ciel remis à neuf
entrouvre un œil de bœuf sur le couloir
Je m’y tiens à l’envers
à dresser le couvert
pour d’improbables convives d’un soir

La demie sonne un coup
d’arrêt à mes courroux
Je n’en suis plus l’époux ni la victime
orchestre leur ballet
dans les ors qu’à mes pieds
le vent du nord mordille pour la frime

Passée minute vingt
l’heur dont je me souvins
fut celui de ma chair à bout de bras
me priant de nommer
la matière au toucher
Babil habillé de rire aux éclats

Moins de dix à présent
me rappelle mon sang
quoique m’en avisant, je reste calme
Murmurerai-je un « ouf ! »
quand j’aurai piqué, plouf !
sous le saule venu tremper sa palme ?

Sept, six, cinq, quatre et trois
Je mesure l’étroit
passage à cet endroit de la conscience
qui réduit ma partie
sans atteindre l’esprit
à quoi j’accroche un pli d’exubérance

Plus que deux, mon amour
Est-ce la nuit, le jour ?
J’arrange mes contours pour qu’ils te plaisent
Viendras-tu caresser
ma carne délaissée
qui aima tant brûler à ta fournaise ?

Je destine mon corps
à ce vaste décor
dont je respire encore un rien d’ivresse
Le fleuve me renvoie
chacun de mes abois
Ils n’espèrent de toi plus de largesses

Là ! C’en est bien fini
Ô acatalepsie
des fringants appétits; des pluies l’orange
égaille les serments
et tous les sentiments
que je n’ai pas trouvés où tu les ranges

Congrès de patachons
à combler des tords, on
coupera le cordon de nos Ans Pires
Fraternelles pâleurs
distrayez cette humeur
où j’étais une heure avant, de mourir

tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#157

Les commentaires sont fermés.