Pour un pas de deux flambé à l’improviste
damnerais mes yeux sans regretter le jour
ni du fleuve les ors animant son parcours
quand au vieil occident décline le lampiste
Ta main dans la mienne et le monde à nouveau
célèbre à l’ancienne une chorégraphie
connue de force mage et de source de vie
que révoque la flamme au fond des braséros
Damnée mille fois ! plutôt que la contrainte
de danser sans joie, privée de ton regard
et de son attention complète à mon égard
dans le mouvement sûr, le vertige ou l’étreinte
Je vibre ! Je brûle et tu me fais écho
N’ai pas de férule autre que ta partie
M’y raccorde l’entier, volontiers assortie
à ce moment de grâce en ton port hidalgo
Oh ! Mon âme à cent bras, cent jambes !
Quoi, perdre mon latin ? Jamais !
J’en serai le festin, l’orgue, le dithyrambe
la preuve incandescente à l’ultime sommet
L’ombre ne me paraît si belle
que la sienne posée sur moi
quand nos souffles s’arrangent une ritournelle
et nos gestes renflouent notre content d’émoi
Oh, viens à moi et danse !
Et dense, danse-moi !
Oh, sois ma révérence !
Porte ma réjouissance
plus haut, à bout de bras
jusqu’à ma défaillance !
Tu m’as toute et je meurs
Va, je suis bien heureuse !
Totale, ton ardeur
me conduit en danseuse
tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
illustration d'après une sculpture de Guillaume Martin
Commentaires
Tiens, ça me rappelle un fado :
"Dizem que o fado e maldito..."
:D
je m'empresse de chercher la source...
Merci, Walrus.