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intérieur, noces

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La maison parle mieux depuis que tout se tait
Dehors la ville avance
travaille au lendemain avec un souffle au cœur
Il est temps d'abreuver nos songes sans odeur
en se fermant les yeux l'un l'autre d'un soupir
Nous resterons à quai
nos jambes amarrées au calme après la danse

Buvons le millésime au calice opulent
tacite et surhumain
d'où coule, vaporeux, le lait d'anciennes odes
Le météore y va son fatidique exode
livrer à ses dépens sa semence apatride
Faisons-nous le présent
nocturne et savoureux d'un lumineux festin

Je te sais à l'entour où peut être un regard
Une présence amie ?
Une attente fébrile au délai délectable !
Tu m'y fais le séjour d'un rêve inénarrable
à la foi centrifuge au milieu de ta cible
Le reste est quelque épars
quelque présupposé fragmentaire et sans vie

Voici que nous résume à notre résultat
Le signe de  la paix
trace égale à la craie dessinant nos contours
Y logeons pour la soif notre chiffre à ce jour
sous l'arête du toit qui peut nous contenir
à l'abri de ses bras
quand la maison déjà murmure au bout du quai

D'où nous sommes perdus nous ne pouvons l'entendre
Elle dit notre histoire
la raconte en passant seule si près du bord
lentement parallèle aux rives sang et or
qu'agite la marée de l'oubli à son heure
à qui souhaite prétendre
avec la même ardeur au même défouloir

« Entrez... le voulez-vous ? Ils sont à l'intérieur
  Regardez-les dormir
  Chacun dans son paquet, leur sommeil est tranquille
  est céleste, est commun ; cependant sur la ville
  un orage incertain (que les ombres simulent)
  et sa mine à fair' peur !
  égaille les vaillants sortis tout envahir

  Ils sont à l'intérieur - pour vous dire, fort loin
  d'envisager leur fait...
  Sans l'ombre d'un orage et aucune conscience
  qu'il en soit autrement qu'un songe après la danse
  ni qu'à son évidence une ville progresse
  de l'un à l'autre point
  du jour, malgré eux, ils y sont embarqués. »

Dehors, par tous ses bruits la ville recommence
Notre maison s'est tue
Nous reprenons le cours de nos particuliers
De nouveau, la parole acte son familier
l'œil cherche à reconnaître et l'oreille à saisir
la chanson et le sens
qui raniment la danse où nous tomberont nus.

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tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

Illustration d'en-tête : Magritte, La Maison d'écoute. 

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