Le silence est propice au glissement de l'heure
J'y viens en chapardeur piller ta rêverie
Je dérobe ton souffle et m'en fais des charpies
pour duveter l'aurore
Engourdie de chaleur ta silhouette vogue
un lointain épilogue au-delà du réel
J'en contemple la rive aux dessin caramel
et plantureuses formes
Même le dos tourné, je connais ce sourire
Il est sans avenir ni ne m'est destiné
D'où je feins le plaisir de me l'approprier
comme l'aube éphémère
Je te bavarde un peu la nuque, d'un murmure
t'arrache une réponse au langage incongru
grondant depuis un monde où le monde n'est plus
qu'un mitoyen empire
Familier, ton parfum odore le drap lourd
où nous faisions l'amour quand c'en était le lieu
Il embaume la chambre où je ne jette au mieux
qu'un œil usurpateur
Je déserte l'endroit, son intime censeur
sans sueur
sans effroi
attiré au-dehors par la lueur qui croît
tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Illustration graphique : Bourjon
Illustration sonore : Beirut
(oui, je sais... Y avait Cliquot "What melody will lead my lover from his bed..." tsa tsa, mais c'est ma 900ème note... alors, bon... déjà que je vous refourgue pas Forks And Knives... et que, oui, oui... pour Janec', ce serait plutôt In The Mausoleum... Oh, eh....'fais quoi j'veux navec... ma 900ème, dis)