Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • révision du parallélisme

    ASYMPT3.JPGL'arc au plus près de l'asymptote
    figure mieux nos trajectoires
    que des rencontres l'illusoire
    union des extrêmes marottes

    À se chercher des plathelminthes
    l'évidence dit qu'il n'y a
    pas plus de cure à nos ténias
    qu'à nos mutuels renvois de plaintes

    Quant à se tendre des bouettes
    c'est toujours affaire de goût
    le goéland ne s'amadoue
    guère à ce genre de bluette

    Qu'une variable booléenne
    envisage possiblement
    l'accord de valeurs s'excluant
    ne rend pas l'équation certaine

    Aussi, cheminons parallèles
    ça reste le plus court trajet
    pour l'un l'autre se bornoyer
    en se touchant du bout de l'aile

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Le cri du papillon

    fly-in-luv.gif

    Papillon chassant l'autre
    d'un seul battement d'aile
    le cauchemar d'un roi étouffe un ouragan
    la main devant ta bouche
    Le cri que j'y recueille fait mouche
    et couronne mon front de ravage océan
     
    Levant des sables noirs en volutes épiques
    une tempête est née à l'autre bout du songe
    déchire du volcan la robe ourlée d'éponge
    et lance des coraux singer les météores
    vers le chaos d'un ciel où tous les dieux sont morts
    sans un cri, ni verser
    aucun sang sur la terre et ses glorieux palais
     
    Celui que je recueille
    m'écrit des libellules
    Mon regard les poursuit au ras d'un lit de fleuve
    Il y passe des nuits les amours qui s'abreuvent
    comme ces papillons défiant les gravités
    l'un de l'autre
    tandis que sur le fleuve un grand saule se vautre
     
    À cet endroit précis
    du monde que j'oublie
    la main devant ta bouche et l'œil à son festin
    je laisse les regrets au triste souverain
    et te donne en retour mon cri contre le tien

    fly4away.gif

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • trio à cinq branches

    Tout doux, RayAllons, monsieur
    Madame
    Entendre, toucher, voir

    - Et rameuter l'histoire ? Ah non, pardon... merci
    - Toucher... oui, mais sentir ? on peut ? goûter aussi ?
    - Résolument... au passage...
    - En tirerons-nous pas tout de même avantage ?

    - C'est bon, je vous écoute
    - Oui, nous sommes toute ouïe, sans doute
    - Résolument ?
    - Pour sûr !
    - Si je peux juste emprunter cette couverture ?

    Allons, monsieur
    Madame
    Entendre les refrains qui calmeront vos peurs

    Sur le tour, modelées, vos terrestres terreurs
    ne sont pas si profondes
    qu'elles puissent jamais porter comme les ondes
    toute l'intensité que le chant des baleines
    propage sous nos pieds, répondant aux sirènes
    sur le même livret qu'aux temps immatériels
    quand le potier régnait en son nom d'immortel

    - Ça sonne plutôt bien
    - Redites un peu, voir
    - Oublions ça, poursuivez, voulez-vous ?
    - Il a dit quoi déjà de ma peur du noir ?
    - Rien
    - Et après, on va où ?

    Allons, monsieur
    Madame
    Éprouver du toucher la naissance des flammes

    Caresser en retour les cuisses qui nous livrent
    qu'il en soit par amour ou besoin de survivre
    c'est d'y prêter douceur et force d'exister
    et de grandir un peu en sachant redonner
    du sensible
    plutôt que s'embraser pour les choses miscibles
    et geindre quand l'écuelle et trop froide ou sans sel
    vraiment pas consommable à l'aune de l'échelle
    de valeur
    qui prend pour étalon notre petit bonheur

    - Donc, nous serions des chiens !
    - Il a dit "écuelle"
    - Raccommodez-moi bien
    - Eussiez-vous curatelle... même, c'en serait trop !!

    Allons, monsieur
    Madame...
    Et si le temps était, pour nous, venu de voir ?

    Voir le temps comme il est (une valse éblouie)
    humblement résignés à n'y pas compter guère
    et s'attacher pourtant par le moindre viscère
    au croûton plantureux... y borderons nos lits
    jusqu'au jour
    où le drapé des nuits n'aura plus de contour

    - Ben... et cette Autre qui passe
      sous le coude, logé "La Vie est dégueulasse"
      et qui siffle des vins, âpres, régurgités
      qu'on les dirait cuvés depuis l'Antiquité !
    - Avec ça qu'elle à l'air de savoir où aller
      comme si notre terre était à nouveau plate
      et qu'il nous faille encore honorer ses pénates !
    - Ho ! Ho ! Figure
      ne sais-tu pas qu'au monde, il n'est plus d'aventure ?

    Allons, monsieur
    Madame...
    Être n'est pas donné qu'aux êtres pourvus d'âmes

    - Quoi d'autre alors, les pierres ?
    - Un caillou de Poucet vaut son lot de magie...
    - Eh, pas de ces antédiluviennes bactéries ?!
    - Sinon, quel ordre mammifère ?
    - Tout en a, je vous dis
    - Il délire
    - Ou elle est folle
    - Ne suis en vérité que pensée ou parole
    - Sans blague !
      (allons plutôt pêcher quelque raie pastenague)

    doudou, raie

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#98