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  • théâtre

    Je n'ai compris qu'à l'aube avoir dormi près d'elle

    Si près que j'en avais le sang
    qu'avait fiché le camp avec mes congénères
    voir ailleurs si la terre accueille ses géants
    toujours aux mêmes lieux d'hiver
    où, passé l'ouragan, reste quelque bon air
    à beugler de concert, le nez à l'océan...

    Pendant que, sous la couette
    elle avait pris ma tête
    entre sa chair absente et ses froides rumeurs
    pour me bercer, peut-être, la peur
    qui n'a jamais manqué de me prendre la main
    au moment de céder hier au lendemain

    Avait-elle souri au trouble de mes yeux
    roulant sous les paupières
    ses doigts dans mes cheveux ?

    Comment me trouva-t-elle ? à son goût ? prétentieux ?
    à ce point si naïf ?
    en donnant du canif à mon ventre fiévreux...

    Sa nuit aura passé trop vite, je suppose
    je la trouve adossée
    la nuque révulsée
    son crâne à mon épaule
    que j'ose
    caresser

    Un geste de recul, elle est au bout du monde
    et moi, dans la seconde, à débattre
    si ça vaut bien la peine d'aller au théâtre

    Tétrochou, tsé

     tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    -hYpOcriSis-

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    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • Un matin

    ça, l'temps... !

    Un matin - mais était-ce un matin ?
    il fallut se rendre à cette évidence :
    le temps avait bel et bien disparu

    Sept péchés capiteux parfumaient la chambrée
    ça me laissait trois doigts pour te former les yeux
    puisque tu t'éveillais

    Ah, les torticolis matinaux qui se prennent
    les pieds dans les Tant Pis, après une semaine
    de paresse et d'ennui
        ça vous met des colères
        jusque dans le revers
        des plus sourdes envies

    Et puis, les gourmandises
    - revenus d'un orgueil avare de franchise,
    s'étalaient chez la Pas Si Fière
        qui saurait comment faire
        avec les impostures
        un festin de luxures

    Le temps avait passé
    avait choisi son camp
    et n'en reviendrait pas dorénavant

    Sa première moitié
    jetée au bout du monde
    il promenait au diable sa seconde

    L'infini dépité
    rentra dans sa caverne
    pleurer des météores sempiternes

    Moi, pris dans la fenêtre, à me tordre le cou
    je déployais des orgues d'impuissance
    La mort n'accorderait jamais de délivrance
    et mon chant se joindrait aux cris des fous ?

    Quand, tous les nombres bus, finit la parabole
    l'ordre des vanités perdu pour les calendes
    s'en remet au chaos sur les bancs de l'école
    et lève un doigt pour prendre sa commande

    Eh ! pas une âme hors de moi qui l'entende ?

    Sans Toi ni Pas Si Fière au fond du corridor
    c’est folie de rester dans ce décor !

    Oui, folie d'être seul enrobé des parfums
    réchappés d'un hier sans lent demain

    tiniak à la fenêtre

     tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#94

    et une invitation à écrire de Graphène