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Le ventriloque

Nietsche et vousLe soir est plein de la danse des ventres
qui rentrent... qui rentrent...
que l'on ne voie ni de près ni de loin
leur embonpoint

J'ai la chanson facile
fraîche arrivée des îles
j'en dépose un couplet entre tes mains
pour une bouchée de  pain

Sur la rive : hiers
mon sang
ma chair
le vent les emportent, les regardent faire
le tour de la lune en tiers;
tes mains aux doigts fins que je baise au revers
la corolle en recueille
la dernière alarme à l'œil
car
déposer, arme
ma vie dans ton rêve charme

La nuit sera bientôt pleine
de nos soupirs en haleine
J'ai rangé mon tambour et sa rengaine
se traîne... se traîne...

J'ai la chanson fébrile
arrimée à tes cils
avec en chœur la vigueur et l'entrain
qui te font battre le sein

Dehors, les ventres s'oublient
L'air ne fera pas un pli
La lune entière en absorbe l'ennui
sans bruit... sans bruit...

 

tiniak - CarnÂges ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

illustration : LE SENS FIGURE

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