Taisez-vous, les microbes !
Oh ça, la belle robe !
Oh ça, le beau jus d'or !
Ange, quel est mon sort ?
Ah non, pas cette opprob’ !
Ah, la gorge me brûle !
- et ne suis pas Hercule,
c'est assez d'être moi :
la bouche au bout des doigts
et le nez dans le pull
Eh ! reviens, lent demain
qui me prit par la main
- quoi, pas plus tard qu'hier,
pour débarquer à terre
avec le frais marin
Oh, j'ai bien travaillé
depuis ce matin-ci
et tout son aujourd'hui
de quotidiennetés
- dont je n'ai rien appris
Et quoi ! Tout ce bel or
'faut bien que ça s'mérite
et la nuit qui s'invite
à quai sur le vieux port
met sa jupe alamite
Ah, ce rose orangé !
J'en boirais bien un peu ;
il m'en coule des yeux
des larmes trop salées
pour apaiser mon feu
Oui, mais des lendemains
raisonnent les refrains
de grinçante mémoire
avec tous les déboires
aux regrets assassins
Alors non, c'est d'accord
adieu donc, mon bel or
je retourne à l'usine
je retourne à mon sort
où le silence dore
des anges l'aube fine
tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK