Même dans les matins les plus clairs
avec leurs chants connus des branchages
célébrant de la nuit le naufrage
et que s'éteignent tous les lampadaires
Même dans le pain frais sorti du four
ronde chaleur nichée auprès du ventre
sur le chemin qui sait par où l'on rentre
à la maison nue contre le jour
Même dans le vif éclat de l'œil
qui plaide encore un peu d'indulgence
au moment de suivre la cadence
et que les pieds s'attardent sur le seuil
Même dans le vent plein de renouveau
allant ranimer les parfums du monde
où les éléments sèment et abondent
à la faveur de l'humble et du beau
Je ne vois même alors qu'une absence
à douter même de l'existence
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
illustration : Thomas Berthelon
#689
Commentaires
pince-toi très fort.
ça fait mal ?
et tu doutes toujours de l'existence ?
quant à ton grand absent... tant que toutes les beautés que tu dis si bien s'en passent, hein !
(l'illustration, c'est moi ou ça fait vraiment un crâne?)
Et ouiiiiiiiii !
un crâne en tête de lit !!
Il n'y a guère que dans l'art que la vanité soit un sixième sens.
Bravo l'artiste, j'ai navigué entre petites gorgées de bonheur et tristesse qui enveloppe le tout ; sentiments bien souvent explorés au fil de ma vie. Merci monsieur
Ah oui, maintenant que tu le dis, ce sont des vers à (re)priser :))
Pour les priser.... j'en fais même un baume :o))