Et, d'aussi loin que souhaitable
me rengaine un soupir
les mains bien à plat sur la table
je m'entends dire
Enfant, ce terrain gras souillait
tout sens dessus dessous - crottés
souliers, pantalons, manches !
les habits guindés du dimanche
Bonne Mère ! Tout ce vert !
Qué faire ! ...comment le ravoir ?
peste peste et bave au lavoir
gorge, battoir et vaste hanche
Fantine à sa lessive blanche
A bout de sente, fatigue
la prairie se fait garrigue
Garrigue, garrigou, garriguette
Chênes verts, genêts et bluettes
Jeunesse en génèse, amours fous
Garrigue, garriguette, garrigou
Fatchede, la mignonne
au cheveu court garçonne
un giron doux
A bout de souffle, castagne
la combe se fait montagne
Verts pâturages dominant
la vallée verte et rouge et or
qu'embrasse un fleuve à bras le corps
en lui promettant l'océan
Foutaises !
ironise un soleil de braise
enrubanné dans le ponant
A bout de rêve, un ciel
où frétille un battement d'ailes
En exil dans les Mascareignes
où j'aime autant que mon coeur saigne
L'oracle et l'Oiseau Vert se gardent
de connaître qui les regardent
La nuit qui vient m'est grand ouverte
Lève donc ton verre à ma perte
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un défi du samedi [#88]
illustré d'après une photographie de Val Tilu
Commentaires
Quand les couleurs s'allient à la vie ! Vivement le printemps et merci de ce rayon de soleil.
Tres joli, oui.