N'ayant pas autre chose à faire
- ayant déjà tué le temps,
je te regarde l'aire
belle carne dont se répand
toute la haute atmosphère
et je claque des dents
C'est que tu es froide au-dehors
tellement plus au demeurant
que tu ne l'es vraiment dedans
- et ce, par quel mystère encore ?
Ah, c'est vrai, tu me l'avais dit
- comme ça, j'étais prévenu,
mais à l'instant m'est apparu
tout de ta complexe alchimie
C'est donc ainsi que te composent
- contradictoires éléments,
et des hivers le linge blanc
et les rouges feu de la rose
Sous le pli mongol de ton œil
l'or en fusion de ton regard
semble m'inviter sur le tard
à te raboter le cercueil
Puis tu me prends d'une main fraîche
et je brûle de bout en bout
le couperet au ras du cou
au moindre mouvement revêche
Ailleurs, le givre d'un sourire
obture l'élan d'un discours
pourtant je te parlais d'amour
mais tu y percevais le pire
Et j’entends tous les chants muets
moucher la flamme des bougies
d'un poignant désir éconduit
quand l'orchestration y était
Voilà, j'ai pris ton courant d'aire
et cet automne où l'été fume
je pars avec un mauvais rhume
et je sais qu'il gèle en enfer.
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK