Verbe :
Dans la nuit primordiale,
distantes, esseulées
les idées ont le regard biais
chacune a son étoile
brillances inégales
pâle fantôme
bang sidéral
dans cette inanité
d’un Rêve sans objet ;
- Je m’ennuie grave, pense Lune, intérieure, brune.
- Je brûle d’impatience, trépigne une nova sur son quant-à-soi,
mais je ne sais pour quoi.
Et toutes de se rapprocher
(entendez : au sens figuré)
autour de ce triste penser
dans un profond silence.
- Pouf-pouf
ce-se-ra-toi-qui-par-le-ra-la-pre-mière
ritourna Le Verbe Oublié
soudain pris de l’envie de jouer
Pointant son doigt vers la Terre, il dit :
- C’est toi qui t’y colles.
- Qui, moi ?
- Et oui, voilà, c’est comme ça.
- Pas d’bol !
La Terre avait beau faire
elle n’entendait rien à ce nouveau jeu
Le Verbe lui caressant les cheveux dit :
- répète après moi : Je Suis.
- et puis quoi ?
- répète…
- Je Suis !
Sur la Terre un doux rêveur
entendit cette rumeur
il la reprit, en fit un chant
un hymne, un chœur, une mantra
une jolie chanson à doigts
le mode s’empara des hommes
qui n’eurent de cesse depuis
de nommer tous et tout ici
de ci de là et tralala
maximes, poèmes et blablas
même ce qui n’existait pas
ils le nommaient, à la fois
pour leur propre et joyeux plaisir
et le besoin d’avoir toujours
sur la peine, la joie, l’amour
le temps qu’il fait, le superflu
quelques choses à dire et même plus.
; le seul qui puisse se targuer de n’en pas dire un de trop, puisqu’il est tous les mots.
- Il s'exaltait et s'avançait comme ébloui / Dans ce monde créé par lui : / Le verbe [Emile Verhaeren].
Western :
Après ce plat de spaghetti
je materais bien un western
songeait en son palais de Berne
un parvenu chez les nantis ;
d’un clic sur sa télécommande
le paradis à la demande
bientôt il s’endormit dessus.
Après la pluie, la pluie encore
se lamentait à Douarnenez
rangeant son étal de boucher
bien marri le vieux matador ;
quand il eut plié sa roulotte
il ôta sa paire de bottes
et quitta la ville pieds nus.
Après six, le numéro sept
précisait aux poupées de son
défilé, de la collection
le directeur dans sa jaquette ;
encore un tour et je retrouve
de vraies beautés, nus dans les douves
- sur sa patère un par-dessus.
Après tout, il n’en reste rien
philosophait le nécromant
devant le désastre évident
du corps sans vie entre ses mains ;
lui remodelant un sourire
il contemplait son avenir
et lui trouva bien des vertus
Un cowboy au paradis
se promène les pieds nus
sur l’épaule un par-dessus
et pour vertu son sourire.
; le genre de film qu'on se fait quand on est en mal de chevauchées fantastiques ; ce que l'on regarde à l'ouest sans qu'il s'y passe rien de nouveau, que le coucher du soleil, bientôt.
- Le Moyen Age est un monde merveilleux, c'est notre western, et en cela il répond à la demande croissante d'évasion et d'exotisme de nos contemporains [Georges Duby].
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tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
la verge est ballante... euh non, scuse, le verbe est galant, j'veux dire.
(dans tes tags : poédie? ;o)
bohédis, ç'arrive, hein.
;-p
tsi hi...
j'aime la 'sarrieee-teu
savez-vous comment ?
quand elle est dans le pré ?
(j'avions point vu, dis...)