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substantifs (mno)

Mystère :
 Où que je me cache
 le mystère me trouve
 soulève la bâche
 et me rejoins dans le canot
 et nous nous perdons sur les flots
 secoués de rires de potaches
 singeant mantras et cris d’Apache
 et buvant la mer au goulot

 Si je reste coi
 j’ai le mystère en bouche
 il lève le doigt
 brave compagnon de pupitre
 de bon conseil et bel arbitre
 il me cède la douche
 et m’attend sur la couche
 où tu trembles d’émoi

 Quand enfin je dors
 le mystère me berce
 un murmure encore
 et c’est le monde qui bascule
 oubliés, chagrin, ridicule
 une flèche perse
 d’un trait vous transperce
 roule, chariot d’or…
; cet inconnu au charme fou.
- Et moi j'apercevais – pourtant / Qu'on fût loin de Cythère -/ Un objet singulier. Mystère : / C'est un éléphant [Paul-Jean Toulet].

Nuit :
 Nuitamment lune luit
 notoirement l’autre pas
 mais, désastre de la nuit
 le matin revient déjà

 J’aime encore être du nombre
 de ceux qui forment dans l’ombre
 leurs desseins et leurs ébats

 Plutôt que d’être pareil
 à ces corps sous le soleil
 fondant comme chocolat

 Nuitamment lune luit
 notoirement l’autre pas
 mais, désastre de la nuit
 le matin revient déjà
; étoiles et révolutions passent, elle demeure égale.
- Sous le plafond bas de ma petite chambre, est ma nuit, gouffre profond [Henri Michaux].

Ombre :
 Elle a parfois tant de bras que les bras m'en tombent
 Elle est aussi petits pois sous un chapeau vert
 Elle a fondu sous le toit d'un chagrin d'hiver
 et dort sous le marbre froid qui couvre les tombes

 Elle est sœur de cet émoi que l'on nomme peur
 Elle inquiète le prélat, un enfant qui pleure
 Elle est ce qu'il adviendra des joies les plus douces
 et son terme emportera l'un et l'autre, tous

 Elle est complice déjà des échappatoires
 Elle sait bien où les gars se trouvent le soir
 Elle avance pas à pas et sans réfléchir
 que des portraits que dada signerait sans rire

 L'ombre, elle
 s'ignore sous le ciel.

 Elle est tapis dans le bois, banc contre le mur
 Elle est abri pour le rat comme le murmure
 Elle est l'arc sous le sein droit que ta main libère
 et son toucher délicat me radoucit l'air

 Elle mène guérilla parmi les ruelles
 Elle y brise tout l'éclat de nos francs midis
 Elle enveloppe le drap, caresse de nuit
 et lui, rapporte tout bas nos joutes fidèles

 L'ombre, elle
 n'en dira rien au ciel.
; piètre praticienne des arts (plastiques ni même vivants) quand elle passe au tableau ; obscurité rafraîchissante de bonheur imbécile réveillant parfois de primordiales angoisses.
- Ainsi dans les ombres du doute / L’homme, hélas ! égaré souvent, / Se trace à soi-même sa route, / Et veut voguer contre le vent [Alphonse de Lamartine].

 

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tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

Commentaires

  • j'adore mes blagues.

    (tes poLèsies aussi, hein, mais c'est bon, je vais pas le redire 26 fois, non plus, hein)

  • ah bah, pour le prochain tu vas me faire quoi ?...
    "papier toilette à trous" ?
    ;-))

  • j'avais "petite queue rabougrie" mais le tien est bien aussi.

  • tsi hi hi !

  • pffgniiiiiiihihi

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