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noms communs (xyz)

Xérès :
 Or pâle et liquoreux où je bois mon reflet
 qu’as-tu fait de mes yeux ? Le monde n’y est plus
 sous le ciel vaporeux ni au coin de la rue
 et ses bruits se sont tus sans même dire adieu

 Ton sang trouble le mien avec application
 la paume où je te tiens s’arrime à ta fraîcheur
 quand un souffle survient d’obscures profondeurs
 annoncer les ardeurs dont je connais la fin

 Mais où sont donc passées les mignonnes du soir
 qui montent l’escalier une main sur la fesse
 posent sur le palier le pichet de xérès
 et singent mieux l’ivresse avant d’être payées ?

 Tant qu’à rester ainsi, invitons la Camarde
 et jouons la partie où nous l’avons laissée…
 Allons, mes bons amis, c’est à qui de couper ?
 L’arbitre s’est couché ; qui donc fera le pli ?
; vin blanc qu’il vaut mieux prononcer avant qu’après.
- Vous savez que la dernière gouvernante a été renvoyée parce que dans sa chambre, on a trouvé une bouteille de sherry à moitié pleine, dans une statue en plastique vide de la Ste-Vierge écrasant le serpent [Robert Marinier].

Yeux :
 Gouttes de part et d’autre irriguées par le sang
 qu’une vision du monde a poussé au dehors
 mes yeux vous avez mal de m’être tant l’effort
 que l’entrain à chercher de quoi me réjouir
 quand point à l’horizon le détail élégant
 d’une main qui m’appelle à border l’océan
 juste avant de partir et d’aller au-devant
 d’elle,
 que l’aube me révèle
 irisée de plaisirs charnels
 tandis que les dieux fous
 consument leur courroux
 sous le grand dais jaloux du ciel

 Je prolonge mon pas quelque temps sur la rive
 le regard arrimé à mon phare lointain
 et puis, n’y tenant plus je lance ma dérive
 sur les croupes cabrées des chevaux dans la main
 qui les tient reliés aux grands bras de Neptune
 un reflet de la lune indiquant au destin
 la route qu’il faut suivre et qui mène au festin
 qu’elle
 dresse sous la tonnelle
 où je goûterai l’hydromel
 qui lui goutte du sein

 Je te vois ma sirène et viens
 car le chant qui m’appelle est tien
 si doux dans le marin
; regards noueux, intrigants et fantasques que l’on connaît aux plafonds lambrissés.
- Clair soleil de mes yeux, si je n'ai ta lumière, / Une aveugle nuée ennuitte ma paupière, / Une pluie de pleurs découle de mes yeux. [Reine Margot].

Zoo :
 Allez zou, les zozos
 Tous au zoo !
 Tous au zoo !
 Délivrons les animaux et mettons-les sous les arbres
 Brisons là tous les palabres avec les gardiens de zoo
 Disons zut à ces zéros
 Tous au zoo !
 Tous au zoo !

; oiseux raccourci qui se réserve le droit de singer la nature en en faisant toutefois fort peu de cas.
- Adam et Eve se promenaient dans un jardin zoologique qui avait reçu le nom d'Eden, probablement pour attirer du monde [Tristan Bernard].

 

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tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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