Viande :
Donne-toi, je te mange : entrées, plats et desserts
fromage crémant, viande, et je fais bonne chère
Et je boirai encore un peu de ce vin doux
qui me saisit la langue et me mets à genou
Viens, que je te cuisine en sauce, en fricassée
en long coulis de mûre et de fraise écrasées
Oindre ton sein d’olive et ton ventre et ta fesse
m’avive la salive et force mon ivresse
Rissole, cassolette ! Mijote, bourguignon !
Ah, j’ai la glotte en fête et chante à gros bouillon !
Tu es pêche, abricot, mangue, kiwi, cerise
tendres comme le veau que mon couteau incise
Immédiate saveur ou récurrente épice
émanant du filet, de l’aile ou de la cuisse
Oh, c’est trop de bonheurs ! …non, ce n’est pas assez
…attends-moi sur la table où je vais te lacer
Nappe suave où tremble encore une girolle
remettons-le couvert : tu pass’ à la cass’role !
; verbe conjugué à la troisième personne du présent de l’indicatif faisant la démonstration que l’erreur, quoique humaine, peut être grossière ; denrée consommable de préférence en sauce.
- Tous les soirs. Tous les soirs je sens vivre contre ma peau cette viande chaude et goulue [Jean-Paul Sartre].
Wagon :
Tchou tchou sans plus d’entrain que nécessaire
mon esprit voyage, prend l’air
malin sachant bien pour me plaire
n’aller pas plus loin que mon blaire
Tchou tchou du long défilé des voitures
rêve en gelée, déconfitures
passant poissent aux commissures
mon jugement vache et obscur
Tchou tchou allez ! allez ! wagons, bagages
tontons, tatas et enfants sages
sardines à l’huile et fromages
réciter vos tristes adages
; odieux et laborieux transports raillant des mauvaises mines pour leur train-train.
- Pas contents les pieds écrasés. Ils préféraient la plage de Juan ou Cavalaire et cavalaient vers les quais et les wagons pour se déchausser, respirer à l’aise et empester les voisins [François Boyer].
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tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
suis à point, là.
enjoy...
kantuv'